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Humeur

Tu ne le vois pas ! - N° 6
Montre-moi ce que tu peins, je te dirai qui tu es

Jeudi 25 mars 2010

J'ai barbouillé moi-même dans ma jeunesse. Pas terrible... Mais le coeur y était.
Faute de talent, j'ai continué à travers ceux qui en ont. Puis j'ai joué au critique d'art
pour "La Provence". Une sorte de mayonnaise a pris... Pas toujours digeste ! 

1 Montserrat Caballé    2 Nourritures terrestres      3 Saint-Valentin      4 La truite de tonton    5 Les dimanches

  
    Turner au Grand Palais
  • Je vais encore étaler ma confiture. Celle-ci rime avec peinture. J'ai peint dans ma jeunesse (les anciens m'ont vu à l'oeuvre sur le vif dans les rues du village). Je n'avais pas de talent. Vers la trentaine, j'ai tout largué. Mais j'ai continué à peindre à travers les autres (ceux qui ont du talent).

  • J'ai vu Lautrec et Gauguin au Grand Palais. Rien que ça ! Voir les originaux (et non de pâles reproductions photographiques), c'est le top ! A l'époque, je voyageais dans le monde, via Paris.

  • Aujourd'hui, quand je suis aux Vans ou à Frontignan, je plafonne ! Je n'irai donc pas voir William Turner (1775-1851), peintre anglais précurseur du mouvement impressionniste, actuellement exposé au Grand Palais.

  • Alors je me rabats sur les innombrables vernissages locaux et régionaux qui me submergent à longueur d'années (je suis pigiste à La Provence). Là où des "croûtes" discréditent le moins mauvais...

  • Tu ne le vois pas !

  • T'arrêtes de jouer les critiques d'art. Tu ponds un gentil papier pour la presse après avoir interviewé l'exposant qui fait ce qu'il peut et a le courage de le montrer.

Tableau de William Turner

    Un triptyque pour rire

  • Toujours dans les sphères parisiennes, en ce moment, on parle aussi du fameux "cri" peint par Munch (1893), grand expressionniste norvégien. Effectivement, ce tableau-là, il vous "prend la tête". L'avouerai-je ? C'est pas mon truc.

  • J'ai imaginé un triptyque incongru  en y ajoutant Yvette Guilbert peinte par Lautrec (quelle tendre ironie !) et une scène galante, peinte par Fragonard (quelle grâce !). 

  • Ces facéties ne mènent nulle part. Comme tourne court le tout-venant local qui part dans toutes les directions avec des coq-à-l'âne ahurissants... 

  • Tu ne le vois pas !

  • Tes dithyrambes journalistiques ne sont-ils pas parfois justifiés ? 

  • Ouais... Mais faudrait pas qu'il y ait à côté ces discours d'une vacuité insondable...

  • Tu n'écoutes pas !

  • Tu opines courtoisement du bonnet. Mais, effectivement, faudra absolument écrire autre chose que que les inepties que tu viens d'entendre...

  • Mais quoi ? 

  • Je te fais confiance. On écrit tant d'âneries sur l'art que tu ne souffriras guère de la comparaison.

  • C'est vrai... Quand ça me branche, c'est le coeur qui parle...  

 

Triptyque farfelu Lautec-Munch-Fragonard

  
    A la bonne franquette... 
Cortedune (voir page)
  • A force d'en avoir l'air, je passe pour un critique d'art. Les expos, c'est mon truc à "La Provence". Je suis le "cultureux" de service. Les autres pigent queue dalle. Mais faut parfois maquiller le problème. 

  • Des barbouilleurs se réclament des impressionnistes, flirtent avec Cézanne, lorgnent Braque ou Picasso...

  • Tu ne le vois pas !

  • T'arrêtes d'aller à contre-courant des illusions, du manque de technique, de vocations tardives... Des fois, quand même, ça tient la route...

  • Alors, là,  tu le vois !

  • Seulement, il y a l'écrin qui m'embarrasse... Ces mondanités à l'envers par excès de bonne franquette, cet anti-parisianisme de province revancharde où s'agglutine le gratin qui se croit en mal d'art...

  • Tu ne le vois pas !

  • Si ! Un exemple récent (voir page). Ils étaient TOUS là : peintres (exposants ou non), amateurs (éclairés ou pas), journalistes (dont Meszigues), télé (celle d'Internet), adjointe à la culture (de Bollène), les amis, les amis des amis, et, en plus du buffet campagnard, des livres dédicacés par son auteur, des chanteurs et musiciens, des poètes...

  • Tout ça, là, en vrac, immergé dans une cordialité abyssale...

  • Dur, dur, pour l'intimiste que je suis !    

Au Mas de la Baume (voir page)
 
    Un triptyque juvénile 

  • Comment endiguer tout ça ? Par un retour aux sources ? 

  • Peut-être... 

  • Les profs d'arts plastique font ce qu'ils peuvent. Pédagogiquement parlant, c'est peut être bon... L'imagination, la couleur, la poésie, le déblocage par l'art faute de savoir écrire, tout ça... 

  • Artistiquement parlant, en revanche, c'est souvent... Euh... euh...

  • Tu ne le vois pas !

  • Même si  des mômes de 10 ans déroulent des calicots, préalablement barbouillés d'encre pour l'effet de surprise d'une oeuvre aléatoire, sur fond sonore avec le Sacre du Printemps de Stravinsky (oui, j'ai bien vu ça dans une école de Bollène)... - eh bien, tu t'extasies ! 

  • Tu ponds encore un bon papier, qu'on scotchera au mur.

  • Soyons justes ! Chez les enfants et ados,  immergés dans l'art, il y a parfois des choses drôles et intéressantes. 

  • Alors tu le vois !

  • Et comme, ce soir, j'ai le triptyque facile, en voici un autre (voir ci-contre).

  • Alors que "Le cri" de Munch m'ennuie (voir plus haut), ces travaux artistiques de potaches m'emballent !

  • Ça alors ! 

 
  • Travaux d'enfants et ados

    • A gauche : collège Eluard (expo à Ripert - Bollène décembre 2007)

    • Au centre : atelier Yasmine Chettouh (école Jean-Moulin juin 2009)

    • A droite : fête session d'été (Accueil loisirs août 2007)

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