En
collaboration avec Parlaren, les Polymusicales bollénoises ont
fatalement honoré le 100ème anniversaire de la mort de Frédéric
Mistral. Lundi soir, sous un ciel menaçant qui épargnera de justesse
le spectacle, la cour Florence Forns devenait le sanctuaire de Mireio,
devant un public recueilli. Le drame légendaire de Vincent et Mireille
était doublement ressuscité par l’apport musical dû à Patrice
Conte et l’interprétation du Corou de Berra, aux antipodes de tout régionalisme
obtus.
Ce
poème musical alterne ou superpose des musiques et des textes de
Mistral, lus en provençal par Miquela Brameri (égérie de Vaqui sur
FR3). Les familiers de la langue de Mistral y trouvent leur compte. Les
autres flottent dans une tonalité parfaite, tant la lectrice y met son
cœur ! Quant à la musique, elle surprend par sa modernité, s’écarte
de la farandole ou du rigaudon et de leurs traditionnels tambourinaires.
Un
feuilleton mistralien
Interrogé
sur ces superbes écarts, l’auteur Patrice Conte (directeur du
Conservatoire), rétorque : « J’ai écrit cette musique
en 1975, comme je l’entendais alors, à l’âge de 21 ans.
Aujourd’hui, je ne composerais pas la même chose. Je suis
infiniment reconnaissant
envers le Corou de Berra qui la fait vivre.» Michel Bianco,
directeur artistique du célèbre chœur alpin, confirme : « Avec
l’autorisation de l’auteur, nous l’avons arrangée à notre sauce
et la jouons régulièrement en Provence. »
Patrice
Conte d’en conclure : « Contrairement à beaucoup
d’autres villes, Bollène a mis la voilure très haut et, après
plusieurs autres événements, poursuit son feuilleton consacré à
l’année Mistral. »
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