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Ville de 
Mondragon
Confinement
Voir second volet
Mercredi 
25 Mars 2020


Meszigues ne fanfaronne pas !

Chers confinés,                                                                         

Je suis désolé de vous considérer comme tels. Je sais de quoi je parle : je fais partie du lot. Les synonymes abondent : cloîtrés, emmurés, séquestrés, internés, verrouilles, etc. C'est d'une drôlerie relative. Préférons les contraires : libertés, vagabondages, bains de foule affectifs ou flâneries solitaires à vélo cheveux au vent... Autant de créneaux qui ne figurent pas sur la nouvelle attestation de déplacement dérogatoire, pondue par nos gouvernants. Cependant, on la respecte. Il le faut !

 

Pourquoi ce message ? Parce qu'Internet fait aujourd'hui partie d'une possible télécommunication, alors qu'en temps normal, c'est surtout un moyen de rester vissé sur son ordi, aux dépens des relations tangibles. "Habituellement, ça nous divise, mais voici que ça nous rapproche" m'a écrit René Roche (photo) - relation presse - qui m'abreuve d'obligations et d'interdits, liés au coronavirus.

 

Autre déclic : un tir groupé de Mireille Bastet  (photo) - une de mes égéries - qui me ciblait au passage et, face au Covid-19, conseillait à tous : "Prenons soin de nous !" J'ai spontanément répondu par un amical passe-partout faisant aussi bien l'affaire pour tout autre ami internaute. En voici donc la copie :

Bonjour,                                                                                            

Même si on se lève un peu tard le matin (on en profite), les journées sont plutôt longues. Le confinement, ce n’est pas mon truc. J’obéis quand même. Canapé, télé, ordi… On a vite fait le tour. Je n’ai pas de jardin, mais un bout ensoleillé de terrasse. Aujourd’hui, c’est raté : temps couvert. Et comme je n’ai pas renouvelé mes pétunias avant la quarantaine, ça manque de couleur. Mes balades journalières à vélo sont interdites, mon journal est en panne, mon site perso n’affiche que des annulations, mais il regorge d’archives… Dernier coup d’éclat : le Carnaval du Sou des écoles. Quant à la 49ème fête du Drac, je crains qu’elle ne soit compromise. On se rattrapera pour la 50ème l’an prochain… si le Covid-19 nous a épargnés ! Comme vous dites : prenons soin de nous !       
                                                                                                 Amitiés.           Jean

 

Pondu vers 5 heures du soir, cet instantané condense pas mal de vécu. C'est assez hétéroclite : pas de pétunias, vélo interdit, annulations en tous genres dans la vie associative, Carnaval sauvé de justesse avant la quarantaine, 49ème Fête du Drac compromise (prévue les 15 et 16 mai prochains). 

 

Autres douloureux interdits : rassemblements familiaux du dimanche, virées à Grenoble ou aux Assions (Ardèche) chez mon copain Michel, etc. Seule escapade permise profil bas : le caddie hebdomadaire à remplir, vite fait, chez le marchand de bouffe... Pour que la bête mange, toute seule, dans sa tour d'ivoire. Du moins en ce qui me concerne. 

 

Ce ne sont là que d'infimes émergences, surgies de la vie d'un vieux routard qui a aussi parcouru de grands écarts entre San Francisco et Pékin, le Cap Nord et Abou Simbel, Les Chutes du Niagara et le Sri Lamka... 

J'ignore si ces états d'âme en titilleront beaucoup d'autres. Si vous avez des exemples de retranchements positifs à proposer, dites toujours... Notons encore ici celui d'un ami bollénois, Claudius - alias Claude Raoux (photo), instigateur de feue la fête médiévale de Bollène qui n'a duré que 6 ans) -  qui m'invite d'ors et déjà à trinquer notre prochaine survie au Covid-19.                        J. P.


A la tombée du jour, ce mercredi soir, les cloches de Sainte-Trophime
ont sonné en hommage aux soignants qui sauvent des vies au péril de la leur.
Soyons de tout coeur avec eux !

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