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Bollène
Education

Quand l’art vient aplanir les problèmes scolaires
La Section d’enseignement général adapté (SEGPA) du collège Boudon
ouvre les élèves en difficulté au monde de l’art avec Yasmine Chettouh
Vendredi
6 Janvier 2012

  Yasmine Chettouh      Rentrée écoles élémentaires        Orchestre Eluard       Rentrée collège Eluard
     

   Xavier Tavan (à gauche) et Yannick Truc (au centre et à droite) se partagent l'enseigneùment.
   

Le concept n’est pas nouveau. Par le truchement de l’art, il entend favoriser l’ensemble du programme scolaire. A la fin des années 90, au collège Boudon, il connaissait même certaine apogée autour de Gérard Tell, alors directeur de la SEGPA (Section d’enseignement général et professionnel adapté), mais aussi peintre d’inspiration surréaliste. D’où cette action pédagogique, nommée « un peintre au collège », et donc l’accueil d’un artiste autour duquel s’organisaient des ateliers de pratiques artistiques.

Depuis la rentrée 2011-2012, cette action pédagogique est en plein essor. Odile Huet, principale du collège, finance le projet et met des locaux à disposition. Jean-Jacques Foret, directeur de la SEGPA, y adhère d’autant mieux que l’enseignement général (français, histoire, géographie, maths) se voit enrichi d’une option arts plastiques, grâce à deux professeurs investis : Xavier Tavan et Yannick Truc. Le premier se charge de 16 élèves de 6ème, le second, de 11 élèves de 4ème. Soit en tout 27 collégiens sur les 43 que compte actuellement la SEGPA.

Dans la foulée, l’atelier cuisine HAS (Hygiène-alimentation-santé), dirigé par Nassera Bekhaled, a élaboré de délicieux amuse-gueule pour le vernissage des travaux exposés, en présence de Jean-Pierre Lambertin, vice-président du Conseil général.

Yasmine Chettouh (à gauche) en pleine osmose avec ses émules.

 

Yasmine Chettouh à la barre

De mi-novembre à mi-décembre, une intervenante extérieure est donc venue animer un atelier spécifique. C’est là qu’on retrouve Yasmine Chetouh, artiste régionale dont l’itinéraire passe par les circuits de l’art contemporain du Grand Midi, mais aussi par les milieux scolaires et associatifs, où ses animations font merveille.

En témoigne cette œuvre collective, due à l’ensemble des élèves, sous ses directives. L’exposition occupe le grand hall du collège. De grands panneaux, des oriflammes et autres installations esthétiques déploient des couleurs à l’infini, selon un éclatement de graphismes. On peut y voir quelque chose d’ethnologique, comme tente de l’expliquer l’artiste : « Ces méandres me sont venus dès l’enfance et sont peut-être de lointains signes de civilisations néo-primitives. »

Pas sûr que nos collégiens remontent jusque-là. Il n’empêche que la chose artistique les titille agréablement. « Oh, oui, M’sieur, ça nous plaît drôlement ! » nous ont-ils confirmé en chœur. Embarqués dans le maelström, les profs du collège, leurs classes, les parents ont défilé et réagi positivement devant l’événement.

  

Près d’une trentaine d’élèves présentent leurs travaux, foisonnants 
de couleurs et de créativité, actuellement visibles dans le hall du collège.

  

La SEGPA n’en reste pas là.
En mars prochain, une autre action
de « décoinçage » plongera
des élèves au cœur du « slam »,
sorte de poésie rythmée aux mots
qui claquent, avec l’intervention
de Dizzylez, champion du genre,
issu du hip-hop.

Une affaire palpitante à suivre…

 

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