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Bollène
Polymusicales
Un Courteline défendu haut la main aux Polys
Question subsidiaire : où commence l'acteur, où finit le comédien ? 
Mardi
30 Juillet 2013

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Le chantage du fonctionnaire Badin, qui préfère la brasserie au bureau, devant son chef de service...
     

Après un Musset frivole à souhait, très apprécié des connaisseurs, le second volet de la Compagnie Daniel Dancourt (alias DD) s’est poursuivi chez un Courteline débridé, « encore mieux enlevé que le précédent », selon les amateurs du genre. La veille, Musset dut en effet pâtir de quelques répliques approximatives, imperceptibles pour les néophytes, alors que tous ont pleinement profité du vacarme des avions de Caritat (merci la BA 115 d’Orange !). En revanche, rien n’est venu troubler l’épopée courtelinienne, « tout à fait digne des Dancourt et consorts », ont proclamé les groupies.

L’exigence s’affine donc à Bollène, au gré de cette 6ème édition théâtrale. La performance porte sur quatre courtes pièces en acte, qui égratignent allègrement la petite bourgeoisie du XIXe siècle. Avec « Les mentons bleus », c’est surtout le cabot qui morfle, au travers du prétendu célèbre Monsieur Rapetaux, se croyant le versant mâle de Sarah Bernhardt !

Acteur ou comédien ?

DD (qui joue le rôle) en a profité pour nous mettre les points sur les « i ». Qu’est-ce qui différencie l’acteur du comédien ? Réponse : « Le premier utilise le personnage à son profit. Le second s’efface derrière lui. » Vite dit ! Rapetaux et Dancourt ne font si bien qu’un qu’on ne sait plus lequel bouffe l’autre !

Ainsi se poursuit le dialogue en coulisses. Pêle-mêle, quelques infos. Jouer aujourd’hui Courteline, Labiche Feydeau, est-ce bien d’actualité ? « Oui, selon une juste intuition permettant au public de rire intelligemment. Quant aux auteurs contemporains, tels qu’Anouilh ou Achard, leurs droits sont vendus aux plus offrants pour la télé ou le cinéma. » Après avoir publié en mars dernier un ouvrage sur Goldoni, DD a trouvé la parade : « Je monterai et jouerai mes propres classiques étrangers et réclamerai des droits d’auteur ! »

Un retour à Bollène aux Polys 2014 est-il envisageable ? « Oui, si l’on veut bien toujours de moi. » Entre autres, il pourrait s’agit de « Poil de carotte » de Jules Renard. Nous salivons déjà !


Elle est punie pour avoir troublé l'inspiration de l'époux écrivain.
(La paix chez soi)


Des amandes amputent son budget familial

      

Elle en pince pour le petit "tangora" de la concierge.             Elle est sourde à l'éducation de l'homme de lettres.  
     

Dûment chapeautée, elle menace de se jeter par la fenêtre... que lui ouvre toute grande son époux... qui finalement accueille son repentir... 
Le petite bourgeoisie dans tous ses états, vue par Georges Courteline. 
    

Les mentons bleus - Ou la gloire sur les planches de Trifouillis-les Oies... 
       

La gazette littéraire oublie d'encenser l'illustre Rapetaux... Ça alors ! 
    

Monsieur Rapetaux, alias Daniel Dancourt.
Où commence l'un, où finit l'autre ? 
       

Le comédien raté se venge et démasque le cabot pire que lui ! 
    


L’exigence des groupies s’affine au fil des ans.                      Le succès est au rendez-vous.

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