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Bollène
Polymusicales
Un « Tartuffe » d’un seul jet par Dancourt et sa troupe
Cinq actes comme au temps des chandelles mais sans interruption  
Vendredi 
27 Juillet 2012

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Au travers d'une galerie de personnages, Molière passe ou outre les réprobations de Louis XIV. Mais avec le soutien de Colbert, il dénonce l'hypocrisie des dévots
   


Orgon (Daniel Dancourt, directeur artistique)

Revisiter les grands classiques, notamment ceux de Molière, n’est pas une mince affaire. Après « Les précieuses ridicules », voici « Tartuffe », proposé vendredi soir par Daniel Dancourt et sa troupe, fidèles aux Polymusicales.

Ce spectacle haut de gamme nous est concocté par les Rencontres théâtrales d’Orange qui exportent deux soirées à Bollène. En fait de « Théâtres en liberté », l’association ne se permet aucun écart et respecte tout autant Péguy, Ronsard ou Courteline qui figurent à l’affiche de 2012. 

Ce sont donc des tartufferies en vers et en habit d’époque qui pourvoient ici à l’exercice périlleux.


Tartuffe (Bernard Charnace)

   

Les amateurs du genre à Bollène (notamment les membres de la troupe locale des Tréteaux des Grès) sont comblés. Les absents peuvent être ceux qui n’ont pas cru devoir s’infuser ces classiques qui les rebutaient lorsqu’ils étaient potaches. Les choses s’affinent avec l’âge. L’on est à même d’apprécier le bien dit, la juste intonation, le geste adéquat, la musicalité visuelle et sonore qui l’emportent haut la main. Mais à quel prix ?

Daniel Dancourt soupèse le morceau : « Cinq actes de vingt minutes, c’est-à-dire cinq fois la durée des chandelles de l’époque, aujourd’hui joués d’affilée sans interruption ! » Feignant d’être fatigué et atteint par la limite d’âge, le fringant septuagénaire (qui arbore la quarantaine sur scène) menace de tout plaquer.

 Pardonnons-lui cette coquetterie. Il nous est plus plaisant de l’entendre dire : « La troupe rentre à Paris où elle a d’autres projets. J’envisage aussi d’écrire un livre. Et, bien sûr, de revenir à Bollène en 2013. »


Orgon promet sa fille à Tartuffe et lui octroie une dotation
au grand dam des jeunes gens qui s'aiment, défendus   par Dorine...

    

Tartuffe séduit la maîtresse de maison... qui lui a tendu un piège ! 
   

La scène-clé que tout le monde attend : l'époux surgit... édifié sur Tartuffe ! 
  

L'imposteur entend déposséder la famille de ses biens...
   

Tartuffe est démasqué...!
   

Des tartufferies hautement appréciées par un noyau fidèle.

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