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Bollène
Polymusicales

Le « Légataire universel » 
a unanimement réjoui les festivaliers
 

Mercredi
27 Juillet 2011

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Après d’augustes « arlequinades » puisées chez Goldoni, voici le second volet, proposé par la Compagnie Dancourt et Théâtre en Liberté, qui continuent d’inventorier les retors de l’âme humaine, aussi maligne qu’âpre au gain. 

Avec, cette fois, « Le légataire universel » de Jean-François Regnard, nous retrouvons grosso modo les mêmes ingrédients : un legs en mal d’héritiers, doublé d’un chassé-croisé épique entre maîtres et valets.

Est-ce le fait d’une affable accoutumance ? Nous avons encore plus aimé Regnard que Goldoni. Envolées, les craintes d’un élégant pensum, à l’annonce d’une pièce en vers et en cinq actes ! DD (alias Daniel Dancourt) et ses émules en ont fait un seul acte d’une incroyable agilité.

L’agonie de Géronte, oncle richissime, a paradoxalement du mordant. A l’avenant, les huit autres personnages sont au diapason. DD s’y taille d’inénarrables apparitions sous les traits d’un neveu et d’une nièce, prétendument héritiers, puis de l’oncle légateur, momentanément agonisant.

Un oncle légateur bien moins moribond qu’il n’y paraît !

Le chef d’œuvre de Regnard

Vieux de trois siècles, ce morceau de bravoure, pondu par Regnard en 1708, retrouve ici sa faconde. Ce n’est pas le fait du premier théâtreux venu, comme l’explique DD au sortir de la scène : « En 55 ans de carrière, après 350 rôles dans 200 pièces et 130 mises en scène, c’est beaucoup pour mon âge. » 

C’est là qu’il se prétend septuagénaire mais ajoute : « Peut-être serai-je raisonnable en 2016, car j’en serai alors à 60 années de théâtre. »

A plus court terme, pour les Polys 2012, Dancourt et sa suite sont d’ores et déjà retenus avec (sous réserves de modification) deux Molière (Tartuffe et le dépit amoureux) et un Marivaux (La double inconstance). Rien là que de très délectable !

Une cousin militaire (alias Daniel Dancourt) se prétend héritier. 
   
Une nièce futée (alias Daniel Dancourt) se prétend héritière.  
   
Un oncle de substitution (alias Dancourt) prend la place du moribond. 
   
L'oncle Géronte a retrouvé ses esprits et signe... son pseudo-testament ! 
  
La Compagnie Dancourt est superbement à la hauteur du propos. Bollène a d'ores et déjà pris son ticket pour Molière et Marivaux en 2012.  
  

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