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Du sang neuf et un pari gagné aux floraisons musicales
Soixante jeunes exécutants ont brillamment
fait leur sort à Bizet, Mozart et Tchaïkovski

   Concert Jour de l'An 2011      Polys (Patric)     

VidéoConcerto clarinette (Mozart) : 4' 30"    Avertissement

Ils sont tous jeunes, beaux et talentueux... La crème, quoi !  Voilà des Floraisons musicales qui portent bien leur nom.
  

Les Floraisons musicales, qui ont leur rang à tenir, hissent de nouveau les Polymusicales au sommet. Au vu d’un ciel menaçant, l’angoisse a d’abord saisi les mélomanes. Balayées par le vent, quelques gouttes effleurent l’assistance. Ce sont les aléas du plein air.

La présentatrice écourte son speech. C’est toujours cela de gagné sur une pluie hypothétique qui, finalement, épargnera un concert d’envergure. Soixante exécutants occupent un bon tiers de la cour Florence Forns. Une moyenne d’âge de 18 ans et un vivier issu des conservatoires de Riga, capitale lettonienne, auréolent de prestige l’United Riga Music Shools Symphony Orchestra.

Peu enclin aux demi-mesures, le chef Andris Veismanis, annonce la couleur : « C’est un pari risqué qui mise sur l’expérience émotionnelle de jeunes musiciens épargnés par la routine. » Autrement dit, la valeur n’additionne pas forcément un grand nombre d’années. Voilà pour le dispositif musical. Voyons son contenu.

Pleuvra...?   Pleuvra pas...?

Un superbe triptyque musical

Plaire au plus grand nombre, tout en ne décevant pas les exégètes, semble être la règle de ces Floraisons. Un triptyque musical porte sur trois morceaux très prisés du grand répertoire.

Voici « L’Arlésienne » de Bizet, dont le « Carillon » résonne dans tous les cœurs.

Pas de répit pour l’émotion avec le fameux concerto pour clarinette de Mozart, dont l’adagio met l’âme a genoux. L’anxiété du soliste Giampiero Sobrino, levant un œil dubitatif vers le ciel menaçant, n’aura échappé à personne.

Au final, la symphonie n°1, « Rêves d’hiver », de Tchaïkovski, pousse le romantisme vers d’autres audaces mélodiques. Auxquelles de très jeunes gens impriment ici une force étonnamment enlevée !

Le chef Andris Veismanis à la tête
de l’United Riga Music Shools Symphony Orchestra.

L'adagio du fameux concerto pour clarinette de Mozart ne noue les boyaux. Pas à vous ?
  

Un succès amplement mérité, épargné de justesse par la pluie.
  

Vidéo
Concerto clarinette (Mozart) : 4' 30"

Avertissement

Comme à l'accoutumée, j'ai capté quelques morceaux du concert à la volée, dans des conditions techniques épouvantables (je suis un amateur éclairé, pas un pro).  

Je suis assis au premier rang (si possible). Je filme sans pied (j'abhorre les plans fixes et monotones). Le soliste est quant même à 20 mètres. Je le zoome de biais en slalomant entre les exécutants de l'orchestre. 

Outre la pluie menaçante (voyez le clarinettiste interroger le ciel), le vent souffle par rafales sur mon micro. D'où un enregistrement partiellement inaudible.

Au montage, en taillant dans les rushes 
(ô sacillège !), j'ai sauvé quelques morceaux et obtenu ce condensé de quelques minutes. 

A savourer avec indulgence (pour le vidéaste, pas pour le clarinettiste, évidemment !). 

Vidéo
Concerto clarinette (Mozart) : 4' 30"

L'image de la soirée : le clarinettiste Giampiero Sobrino implore 
la clémence du ciel. Dieu a exaucé son voeu ! Pas de pluie !