L'association Parlaren et son président Stephan Jardin ont frappé fort pour la première rencontre de l'année dans leurs locaux. Conclue par le partage de la galette des Rois et le verre de l'amitié, elle était principalement axée sur le fameux projet d'un musée du réfractaire qui couve depuis plusieurs années et n'avance qu'à pas lents. Jean-Marc Barreau, président de l'Association pour la mise en valeur du patrimoine de Bollène (AMVPB), est donc venu rappeler son projet de restructuration de l'entrée de la ville côté est, route de Suze-la-Rousse, et la restauration des usines Valabrègue. D'où cette conférence, illustrée d'un diaporama et d'une vidéo, avec un historique dont voici l'essentiel.

Historique

Depuis le XVIe siècle, Bollène a fourni une terre réfractaire de renommée mondiale. Cette découverte a transfiguré la ville, devenue prospère grâce à de nombreuses usines gravitant autour des produits réfractaires. Cette argile offre une fulgurante ascension en permettant de fabriquer des conduites d'eau potable. Au XVIIe siècle, des ateliers fournissent des briques réfractaires pour les fours de Murano (Italie) et leurs célèbres verreries artistiques. Des élans industriels apparaissent dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Autre atout majeur : la fabrication de briques réfractaires pour le foyer des locomotives à vapeur. Avant le XXe siècle, trois générations d'entreprises se succèdent pour l'extraction de l'argile puis l'artisanat. La dernière est toujours en activité. Vers le milieu du XXe siècle, apparait une baisse d'activité, due à l'électrification du monde ferroviaire, la crise des industries lourdes, les avancées technologiques...

Un bien foncier de 110 hectares

A ce jour, l'activité tourne toujours au ralenti. Un complexe intégrant un musée éviterait tout autre initiative privée occultant l'histoire du réfractaire, profondément liée à Bollène. Nous n'en sommes qu'aux phases préliminaires : récents pourparlers entre le propriétaire André Cazeaux et la Ville, permettre la maîtrise du chantier à la municipalité par l'acquisition foncière d'environ 110 hectares avec l'incorporation de l'usine Valuy, située au quartier de La Croisière.

Réalisé par Pauline Capart, jeune étudiante bollénoise, le projet envisage un grand complexe avec des boutiques et ateliers, un centre de recherche et d'exploitation de la terre, un aménagement hôtelier pour touristes et intervenants de travaux manuels, un pôle culturel pour l'accueil de l'association "L'Outil en main" initiant les enfants, un musée sur l'histoire de la terre de Bollène et de son émergence via l'exploitation du réfractaire, une boutique souvenir, un atelier cuisine avec restaurant attenant...

L'AMVPB a besoin de renfort pour défendre de tels projets. Les adhésions sont toujours possibles : membre simple 5 €, soutien 20 €, bienfaiteur 50 €. Contact : 04.90.30.18.98 ou 06.80.08.61.85.        J. P.