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Paroisse de Bollène - Lundi 6 Juillet 2015
Une remarquable évocation des 32 bienheureuses martyres
« Les noces de l’agneau » ont évoqué les religieuses guillotinées à Orange en 1794
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Monté en tout juste deux semaines, ce pieux spectacle est un exploit qui, ce lundi soir, a fait le plein du jardin du presbytère. Une centaine de personnes y a pris place, pour assister à une pièce, « Les noces de l’agneau, les 32 bienheureuses martyres d’Orange ».

Cette évocation retrace l’héroïsme des religieuses de Bollène et d’Orange, qui ont refusé de renoncer à leur fidélité à Dieu et ont été guillotinées entre les 6 et 24 juillet 1794, comme le retrace l’Histoire : « Elles sont montées à l’échafaud en chantant et priant pour leurs persécuteurs qui ont admiré leur courage : ces bougresses sont mortes en riant ! »

Maintes fois célébré par la paroisse de Bollène, ce tragique épisode l’était donc encore cette année, mais avec autant d’éclat que de délicatesse. Le texte est dû à une religieuse bénédictine du monastère du Barroux, qui l’a offert aux paroissiens bollénois, dont Yvette Régiert et Gérard Blanc (par ailleurs comédiens amateurs expérimentés). Sur l’initiative du curé précédent (qui a quitté la paroisse en juin dernier), et avec le soutien du père Gervais Kpan (qui lui succède), est apparu un projet théâtral.

Gérard Blanc, récitant, explique : « Toutes les générations sont présentes pour incarner les derniers instants des bienheureuses martyres. Tous ont répété la pièce avec admiration pour la sainteté de ces femmes. Une  neuvaine liturgique aboutira, ce 9 juillet à Orange, à un pèlerinage sur leurs traces. »

Une vingtaine de comédiens de tous âges s’est ainsi investie. Sur scène, sont apparues quatre Sacrementines, cinq Ursulines et une Bénédictine. Leur sort funeste et héroïque était assisté par un abbé, et confronté à la vindicte d’un représentant du peuple, d’un accusateur public, de trois juges, trois sans-culottes et deux gendarmes. Durant une heure, sous le coup d’une émotion parfois mal contenue, qui ajoutait à leur authentique engagement, cette troupe hautement inspirée a profondément marqué l’assistance.

Un pot amical a conclu ce fort bel épisode. Une question : ne pourrait-il pas être joué ailleurs ? Yvette Riégert, particulièrement engagée, n’a rien contre : « Si on nous le demande, pourquoi pas ? » 

 

 

  
 

   

Extrait lu par le récitant : « La Terreur a fait éclater une chose admirable : dans ce qui était fait pour anéantir, Dieu a suscité une grandeur, une sérénité et même une forme d’humour chez des femmes que rien ne préparait à cela. Les religieuses auraient pu s’enfuir, elles ne l’ont pas voulu. Elles auraient pu renier leurs engagements religieux, aucune n’en a eu la mondre pensée. Devant leurs juges, elles ont tenu, sûres que le Christ les attendait  derrière la guillotine. » 
    

 
 

Des comédiens hautement inspirés toujours sous le coup de l’émotion.  
     

Un succès étonnant qui a fait le plein du jardin du presbytère.

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