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Paroisse de Bollène - Lundi 1er Juin 2015
M. le curé quitte la paroisse
Epuisé par la charge et une grosse fatigue, ce prêtre charismatique
cesse sa mission à Bollène avec l’accord du conseil épiscopal

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M. le curé, qui dirige ici un cours Alpha, restera l’un des plus marquants que Bollène ait connu.

La nouvelle bouleverse la communauté tout entière, chrétienne ou non. Car la personnalité, le charisme, voire l’intransigeance de M. le curé n’ont laissé personne indifférent. Son engagement fut tel que « Mondragon-plus.com » l’a maintes fois suivi dans l’exercice son ministère, toujours empreint d’allure. Entre autres, on lui doit la mise en place des Cours Alpha, le retour des Rogations, une catéchèse active,  des Pâques et autres fêtes religieuses grandioses, des crèches vivantes, etc.

Prompt à rallier les masses, on l’a vu bénir des motards, des cavaliers sur leurs montures et, tout récemment, 150 porte-drapeaux européens. Il ne tolérait pas qu’on chante dans une église ce qu’on chante sous les platanes. Les plus beaux chants sacrés ont, en revanche, résonné dans la collégiale Saint-Martin. Lui-même doté d’une superbe voix, il hissait souvent son prêche au niveau du chant grégorien.

En septembre 2010, alors tout juste nommé à la paroisse Saint-Martin, ce prêtre têtu d’origine bretonne déclarait : « Je suis heureux d’être affecté dans le Midi et j’ai souhaité auprès de l’évêque un ministère d’au moins dix ans à Bollène. » Mais à mi-chemin de ce vœu pieux, le poids de la mission et l’épuisement changent la donne, comme le confirment les deux communiqués ci-dessous.

Le soutien de l’évêque

Jean-Pierre Cattenoz, archevêque d’Avignon, explique : « Sa grande fatigue et sa récente opération obligent M. le curé à me demander de prendre quelques semaines de repos. Or il apparaît qu’il a besoin d’un temps plus long pour se refaire une santé. Après réflexion avec lui et le Conseil épiscopal, et avec son accord, il quittera la paroisse de Bollène dans la première semaine de juin. Sachant combien il s’est donné dans sa mission, nous le gardons dans notre prière et notre amitié. Le père Gervais Gbalia Kpan accepte de s’installer à Bollène pour assurer la continuité paroissiale. » 

Les prêtres passent, Jésus reste

M. le curé communique à tous : « Chers amis, quelques mots personnels. Depuis quelque temps, je suis fatigué et souvent absent de la paroisse, surtout depuis Pâques. Je me remets mal des malaises et de l’opération d’il y a trois semaines. Je n’y arrive plus. Mais la fatigue du capitaine ne doit pas empêcher le bateau de naviguer. Ce qui compte n’est pas la personne intermédiaire, mais la rencontre avec Dieu. J’ai souhaité auprès de l’évêque et son conseil qu’on me confie une paroisse plus petite. Mais devant ma grande fatigue, le temps nécessaire m’est accordé pour un repos en profondeur. Ce samedi 30 mai à Saint-Pierre et ce dimanche 31 mai à la collégiale furent donc ceux de mes dernières messes à Bollène.

Au moment de partir, je dis : merci de tout ce que vous m’avez apporté, de tout ce que nous avons vécu, avec pour point d’orgue la restauration de la collégiale. Pardon à tous ceux que je n’ai pas compris ou que j’ai blessés. Gardez ou retrouvez le courage et la joie de la mission et de l’évangélisation. Grandissez et structurez l’unité entre les différents pôles de la paroisse. Soyez miséricordieux les uns envers les autres. Ne jugez pas. Nous sommes tous de pauvres pêcheurs pour qui le Christ est venu. Aimez-vous les uns les autres !

Accueillez avec confiance mon successeur, le père Gervais Gbalia Kpan, que je remercie de tout cœur de venir à la rescousse. Les prêtres passent, Jésus reste. C’est à lui que nous sommes attachés, pas aux hommes ni aux pierres. Je vous bénis et vous emporte dans mon coeur, ma mémoire et ma prière. De votre côté, priez pour moi ! »

Premiers contacts en novembre 2010 entre le prêtre et le journaliste qui, 
sans doute foudroyé par Dieu, venait de rater ses photos,
lors d'un débat axé sur le film "Des hommes et des dieux"... 
(voir page)

"- Re-bonjour, père... Figurez-vous que, tout à l'heure, 
j'ai loupé mes photos lors de votre débat. Alors me revoici !
"- Oh, vous savez, Jean, je n'ai pas trop l'habitude d'être ainsi photographié..." 

Mais allais-je laisser se perdre un tel sourire, porteur de tant de foi ?  
C'était le début d'une saga (textes, photos, vidéos à voir sur ce site), 
comme jamais aucun curé ne m'avait donné l'occasion d'en faire une ! 

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