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Paroisse de Bollène - Vendredi 24 Avril 2015
Génocide arménien : une belle et poignante réponse !
Le centenaire du massacre et l'évocation 
de Maryam Bedin ont fait le plein de la collégiale
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Partout en France résonne l’immense écho qui commémore le centenaire du génocide arménien. Bollène fait partie de l’hommage national. Venue des larges alentours, et bien au-delà de la communauté de souche arménienne, l’assistance recueillie a quasiment fait le plein de la collégiale Saint-Martin, mise à disposition par M. le curé, vêtu d’une chasuble rouge sang pour célébrer un office à la mémoire des victimes.

L’instigatrice de cette commémoration est Maryam Bedin, elle-même petite-fille d’une victime du massacre. En conférencière par ailleurs aguerrie, elle a retracé le tragique historique : « Quel était ce pays ? Au sud de la Russie, entre la mer noire, où finit l’Europe, et la mer caspienne, où commence l’Asie, et soudées par une muraille de rudes montagnes, voici l'Arménie caucasienne et l'Arménie occidentale. Elles forment, jadis, un puissant royaume… »

Vous disiez génocide ?

La suite décrypte le drame, depuis Grégoire l’illuminateur, fondateur de l’église chrétienne (an 301), jusqu’à la visite du pape Jean-Paul II, venu pour fêter le 1700ème anniversaire de sa création (2001). Entre les deux, c’est la dispute d’un territoire situé au carrefour d’empires rivaux, jusqu’au 24 avril 1915 à Constantinople, où 600 notables arméniens sont assassinés. Le premier génocide du XXe siècle commence. Il s’achève en 1918 et totalise un million et demi de morts. Mais la controverse à la peau dure chez les Turcs. Maryam Bedin d’en conclure : « Vous disiez génocide ? Quel génocide ? »

M. le curé enfonce le clou. Il rappelle que deux autres génocides suivront avec le nazisme et le stalinisme. L’actuelle persécution des chrétiens dans le monde l’amène à citer le pape François : « Notre époque est celle d’une troisième guerre mondiale morcelée. »

A Bollène, devant l’autel, en faveur de la paix, une rangée de bougies a brillé. Des chants ont retenti. Occasionnelles ou assidues, des ouailles de tous bords sont venues. Sans étiquettes particulières. Arméniens ou non, élus, simples citoyens, croyants, athées… Peu importe ! Entre autres, citons la présence d’Arthur Arakélian (qui a récité « Notre Père » en arménien). « Personne n’était nominativement invité », précise Maryam Bedin. C’était une façon de jauger la fraternité. Quelle belle réponse !

   

   
Maryam Bedin, petite-fille d'une victime du génocide
   

 
M. le curé                        La génération montante après les rescapés
   
 
Arméniens ou non, élus, simples citoyens, croyants, athées… Peu importe ! Tous sont venus spontanément.
   

Arthur Arakélian
   
     
   
Une mère et son enfant fuyant le massacre

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