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Atelier CAP
Bollène
Flavio Parenti nous a quittés
La peinture est en deuil
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Mercredi
22 Mai 2013
  

En mars dernier, éprouvé par la maladie, d’ultimes forces l’ont encore amené jusqu’au vernissage d’une centaine d’œuvres, exposées par ses disciples. C’était aussi le 30ème anniversaire de l’atelier Culture et Arts Plastiques (CAP), qu’il dirigeait depuis 1983. C’était sa dernière apparition publique, silencieuse, au milieu des ronds de jambe et du pieux brouhaha.

Flavio Parenti, peintre et graveur d’une érudition sans faille, rappelait volontiers : « Exposer n’est qu’un mal nécessaire ». Son honnêteté le poussait cependant à montrer, point trop souvent, le travail de ses ateliers. Il restait discret sur son œuvre personnelle, mais attentif à l’orientation de l’autre. L’histoire de l’art était sa bible. Pour mieux l’entendre, un jour, ses élèves ont interrompu son cours et l’ont contraint à parler. Ainsi est né son cycle de conférences où Rembrandt devenait soudain accessible au plus grand nombre.

Il a participé à la vie culturelle de la cité. Accablé par trop d'incompétence environnante, il a lâché les dés. On l’a vu repartir à zéro, entouré d’émules qui, à l’instar des impressionnistes, peignaient sur le vif au bord du Lez.

Citoyen français et italien

Flavio Parenti est né en 1943 à Avigliana (Italie). Il a enseigné aux Beaux-arts de Turin. Il s’installe à Bollène-la-Croisière au début des années 80. Des peintres amateurs en quête de maître l’amènent à ouvrir un cours. L’atelier CAP est né. D’autres suivront au Mille-Club, au Foyer de Saint-Blaise, à la MJC de Saint-Paul-trois-Châteaux, à Pierrelatte…

Flavio s’est éteint le 20 mai à l’âge de 70 ans à la clinique Kennedy à Montélimar. Les obsèques ont eu lieu le 22 mai au cimetière de Bollène-La-Croisière, après un rassemblement dans le jardin de la maison, selon le vœu du défunt.

Camélia, sa veuve, a lu « Paris at night » de Prévert, illustrant la première rencontre. Son fils a évoqué « les moments incalculables axés sur des sujets culturels, philosophiques » Il a rappelé « que son père était aussi sportif, amoureux de la vie, citoyen italien et français, humaniste, défenseur d’une culture accessible à tous. » 

A leur tour, un à un, des émules du maître ont prononcé un éloge. L’audition de « Petite fleur » de Sydney Bechet et d’une chanson populaire d’Italie ont conclu la cérémonie. Point de larmes excessives, mais une douleur contenue, unanime, à laquelle s’associe « Mondragon-plus.com ».


Atelier plein air (juillet 2011)
   


Atelier tribune Anquetil (décembre 2011)
   


L'adieu de tous au cimetière de Bollène-la-Croisière

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