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Atelier CAP
Bollène
Des peintres déménagés dans la douleur en quête de confort
L’atelier « Culture et Arts Plastiques » s’accommode mal de son nouveau local
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Décembre
 2011

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Avertissement : les liens ci-dessus renvoient à des appréciations indulgentes, voire ampoulées... pour ne froisser personne ! 

 

En juillet dernier, au bord du Lez, nous surprenions un atelier de peinture itinérant travaillant sur le vif du sujet. 

Entouré d’une dizaine d’élèves, Flavio Parenti, peintre et graveur, supervisait l’avancée des esquisses.

Ces cours périodiques en plein air, dignes des impressionnistes, sont ceux de l’atelier Culture et Arts Plastiques (CAP), apparu en 1983 et qui, durant ces vingt dernières années, occupait une salle du Conservatoire de musique, d’où il vient d’être délogé par la municipalité dans la douleur.


L'oeil et la main du maître tracent la voie de l'émule... Il faut du temps ! 
   

Claude Raoux, adjoint au maire, explique : « Promue au rang de Conservatoire depuis la rentrée, l’école de musique a vu son effectif passer de 200 à 300 élèves, auxquels s’ajoute une liste d’attente de 80 élèves. D’où la récupération inévitable d’une salle. »

Le maître et ses émules sont aujourd’hui relogés dans une salle située sous les tribunes du stade Anquetil. « Elle est plus spacieuse et dotée de quelques aménagements adéquats », argue Claude Raoux.

« L’acoustique est éprouvante, la lumière du jour insuffisante et les plafonds si bas que les chevalets ne peuvent y accueillir des grands formats », rétorque Flavio Parenti qui menace de quitter la ville.

   

Or la peinture et la musique ont droit de cité, sans que l’une doive pâtir de l’aise accordée à l’autre. L’essor de l’enseignement musical à Bollène remplit le journal et Mondragon-plus.com. Nous souhaiterions rendre compte d’une même embellie pour les arts plastiques.

Des signes apaisants semblent aller en ce sens. Quatre membres de l’atelier CAP ont exposé (à titre individuel) au dernier Salon de Noël. Lors du vernissage, des pourparlers avec Madame le maire portaient sur l’amélioration légitime des conditions de travail des peintres à Anquetil. 

Le dialogue n’est donc pas rompu.

Etabli à Bollène depuis bientôt trente ans, l’enseignement de Flavio Parenti concerne 40 élèves répartis sur trois cours hebdomadaires (lundi et jeudi soir, mardi après-midi).

Deux autres entités picturales se développent sur Pierrelatte et Saint-Paul-trois-Châteaux. Le tout englobe une centaine d’émules qui, à raison de trois tableaux par exposant, permettront la présentation de 300 œuvres.

Où et quand ? « Courant 2012 en différents lieux de la ville pour une visite itinérante. » Un événement majeur dont nous rendrons compte.

Je ne suis pas là pour raconter mon histoire. Mais figurez-vous que j'ai peint dans ma jeunesse. 
Alors, voir les autres continuer, ça me branche, forcément ! Je peins toujours à travers eux... 
   

Le maître est patient. Le disciple aussi. Mais pas de panique : c'est le prof qui le suit, et non l'inverse ! 
Car la chapelle Parenti laisse aller ses ouailles là où elles veulent. Une technique aidant, bien sûr ! 
   

Tout cela devrait donc pourvoir à cette méga-expo courant 2012, regroupant Bollène, 
Saint-Paul-trois-Châteaux et Pierrelatte. Comme toujours chez CAP, on y appréciera
des travaux d'élèves plus ou moins aboutis, mais dont l'évolution évite l'esbroufe. 
Le talent émerge et brise une coquille nommée sincérité.

    


Cézanne - Peintre au travail (1875)

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