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Bollène
Office de tourisme
Peinture/ Le retour flamboyant de Bée Guilmo Jeudi 7 avril 2011

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Difficile de décrocher quand l’envie de peindre vous tenaille. A l’entendre, Bée Guilmo donne l’impression d’avoir souvent tenté de tout jeter par-dessus bord. Mais un bagage de peintre reste toujours à portée de sa main. Comment laisser tarir ces images flamboyantes, glanées lors de voyages ou, tout simplement, devant sa porte ?

Pour des raisons familiales, un hiatus plus important que les autres l’a tout même interrompue durant sept ans. Ses dernières expositions remontent à 2004. Nous y relevions alors « l’empreinte palpitante des âges jusqu’au tangible » ou encore « la corrida en habit de lumière. » On n’éteint pas de telles extases.

Le feu ranime donc aujourd’hui l’artiste qui, cependant, poursuit son œuvre en pointillé : « Me voici de nouveau libre d’aborder tous les sujets, selon la saison, l’humeur du moment. Je n’explique rien. Je parle en peignant. Au visiteur de greffer sa propre histoire. » Le transfert est assez aisé, devant des tableaux figuratifs de bonne facture.

On y retrouve les toreros, la taille cambrée dans l’habit pourpre. Cette mâle sensualité se décline avec le tango ou le flamenco, où, selon l’artiste, « la femme cède au cavalier comme le taureau dans l’arène ». Ce tempérament s’exprime par un dessin structuré et une tonalité majeure bleu-jaune-rouge. Plus douce, une variante amène des coquelicots, des sous-bois et un vague marine.

Originaire de Saïgon, Bée Guilmo a vécu son enfance au Laos. Elle est établie à Carsan (Gard) et s’est forgé une technique via les Beaux-arts de Marseille, puis d’Avignon. Entre temps, elle a fréquenté l’atelier Cultures et arts plastiques (Bollène), dirigé par Flavio Parenti. Elle n’exclut pas une tentative vers l’art abstrait, au vu d’œuvres contemporaines qu’elle admire assidûment au Musée Lambert à Avignon. La voici donc ragaillardie, comme en témoigne ici son retour éclatant.

Exposition à l’Office de tourisme jusqu’au 30 avril. Entrée libre.

De solides compositions au trait viril tranchent 
sur l’exquise féminité de l’artiste.

   

Amour et tauromachie : même conquête et même soumission. 

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