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Ville de Mondragon - Environnement - Lundi 28 Novembre 2022
Non au projet d'un méthaniseur
Le modèle du genre visité dans la Loire n'est pas localement réalisable

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Alain Rodriguez       Thierry Bouclet        Serge Bastet         Katy Ricard       Daniel Barrière        Denis Maucci      Hubert Pradier

  

Le projet controversé de l'implantation d'un méthamiseur à Mondragon continue de faire des vagues. L'association Aménager sans nuire à Bollène et ses environs (ASNBE) se mobilise activement. Succédant à celle d'octobre dernier au domaine de La Tapie, une récente réunion publique d'information était excentrée sur un secteur également impacté, à la salle des fêtes de Mornas. Le débat s'est donc poursuivi autour d'Alain Rodriguez et Denis Maucci (président et secrétaire de l'ASNBE), Serge Bastet (agriculteur), Katy Ricard (maire de Mornas et vice-présidente de la CCRLP), Daniel Barrière et Thierry Bouclet (membres d'ASNBE). On observe toujours l'absence de Christian Peyron, maire de Mondragon, initiateur du projet. En revanche, notons la pertinente intervention de son prédécesseur Hubert Pradier, déjà confronté en son temps à d'autres nuisances.


Réunion d'information publique
à la salle des fêtes de Mornas
 

Aujourd'hui, la teneur des discussions reste globalement la même que celle déjà publiée dans nos récentes éditions. La nouveauté porte essentiellement sur la visite effectuée le 13 octobre dernier du site de deméthisation METHAMOLY à Saint-Denis sur Coise (Loire), par une délégation d'ASNBE.

Voici l'essentiel du constat. C'est un exemple remarquable par l'impact sur un environnement adapté. L'usine répond au besoin local d'un groupe d'agriculteurs pour la valorisation d'effluents d'élevage et de déchets d'industrie alimentaire. Selon son directeur Aloïs Klein, "Un cercle vertueux respecte les riverains avec un personnel rigoureux dans un esprit écologique poussé."

Un modèle inadaptable

Mais le contexte diffère à Mondragon : pas d'effluents d'élevage, les intrants seraient d'origine agricole et issus de bio-déchets pas clairement définis. La collecte reste floue. Alcyon fournirait 2000 tonnes de déchets verts par an. La culture intermédiaire à valorisation énergétique (CIVE) utiliserait 150 ha. D'où l'enlisage et une forte pollution des sols sur le site présumé de La Tapie. Ce qui n'épargnerait pas la nappe phréatique. Les 600 ha nécessaires à l'épandage du digestat supposent la recherche de partenaires agriculteurs. A qui serait confié l'épandage dangereux d'un produit très volatil, chargé en azote ammoniacal ?

Conclusion : trop proche de la Tapie, l'usine nuirait aux habitations et au paysage. L'accès actuel sous-dimensionné est inapte aux véhicules à forts tonnages qui emprunteraient la Via Rhona, destinée aux cyclistes. Par ailleurs, Mondragon est déjà fortement soumis aux nuisances de toutes sortes : usine de traitement de boues STEP, plateforme de compostage, autoroute, ligne TGV, gravières, deux plateformes de recyclage de matériaux... La zone étouffe et ne peut en supporter davantage.

La saga anti-méthaniseur mondragonnais se poursuit. A ce jour, la pétition totalise 653 signatures (493 sur papier et 160 via Internet). L'ASNBE souhaiterait en totaliser au moins un millier d'ici sa clôture le 15 janvier 2023. Contact : 06.16.17.50.24 ou 06.08.46.80.19.     J. P.

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