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Ville de Mondragon - Environnement - Mardi 11 Octobre 2022
Le projet controversé d'une usine de méthanisation

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Réunion d'information publique au Domaine de La Tapie

Mardi soir, au Domaine de la Tapie, courtoisement mis à disposition par M. Deroubaix, s'est tenue une importante réunion publique d'information (photos) sur l'éventuelle implantation d'une usine de méthanisation à Mondragon. A l'appel de l'association Aménager sans nuire à Bollène et ses environs (ASNBE), 130 personnes sont venues de Mondragon, Bollène, Mornas et Piolenc, dont une trentaine de nouveaux adhérents aussitôt inscrits. Etaient présents Alain Rodriguez et Denis Maucci (président et secrétaire de l'ASNBE), Serge Bastet (agriculteur), Katy Ricard (maire de Mornas et vice-présidente de la CCRLP), Jean-Baptiste Rolland (député), Jean-René Vernin (ASNBE Piolenc).  A noter l'absence de Christian Peyron (maire de Mondragon).

Voici une synthèse du débat mené. L'ASNBE n'est pas contre les unités de méthanisation qui valorisent les déchets, mais l'endroit choisi inquiète de nombreux habitants et pose interrogation. La plaine du Rhône de Mondragon-Mornas est déjà soumise à  des dégradations multiples : canalisation du Rhône, autoroute A7, ligne TGV, ligne haute tension, Via-Rhôna, station d'épuration, gravières, retraitement, des boues, déconstruction de matériaux, etc. D'où un cumul de nuisances olfactives et sonores.

Une région inadaptée

Outre l'altération du cadre de vie, un méthaniseur suppose un trafic routier perturbé par des camions sur des voies inadéquates. Mal adaptée, un telle usine polluerait les environs sur un rayon de plusieurs kilomètres et risquerait aussi de polluer la nappe phréatique. Utiliser des terres agricoles pour des cultures alimentant le méthaniseur serait une aberration, alors qu'une pénurie affecte la nourriture des hommes et des bêtes. Cela nuirait à la production locale et à la consommation de proximité. Par sa sécheresse, la région n'est pas adaptée à la production CIVES (Culture intermédiaire à valorisation énergétique).

Deux autres projets en cours d'étude affectent Camaret (15 000 tonnes) et Allan (36 000 tonnes). Ceci dans un périmètre relativement réduit. C'est trop ! Déjà refusée sur Camaret et Piolenc, les habitants de Mondragon et Mornas ne comprennent pas pourquoi ils hériteraient de cette nouvelle source de nuisance. Aucun recul ne permet encore d'affirmer l'absence de risque sanitaire. Par contre, de nombreux accidents matériels et humains sont survenus en France. D'autre part, l'Allemagne a stoppé l'implantation de ces activités depuis 2014.

Une visite imminente (13 octobre) était prévue de l'usine Méthamoly (17 000 tonnes) à Saint-Denis sur Coise (Loire) en exploitation depuis 2019, un modèle du genre, paraît-il. L'étude prochaine de ce dossier permettra de vérifier sa conformité, les règles en vigueur et la prise en compte de la gestion des risques pour la population. Un cas contraire justifierait des actions et un recours pouvant aller jusqu'au référé en justice pour l'annulation du projet.  Contact : 06.16.17.50.24 ou 06.08.46.80.19.     J. P.

       
            Alain Rodriguez                   Denis Maucci               Katy Ricard                Serge Bastet           Jean-René Vernin                         



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