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Ville de Bollène - Dimanche 28 Septembre 2014
Et pourquoi pas L’Ode à la joie à la scie musicale ? 
Axés sur un extrait de la 9ème symphonie de Beethoven, des stagiaires ont tiré
 des sonorités nouvelles de l’instrument hybride. Un événement musical bucolique

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   Vidéo (cliquez ici) Durée : 11 minutes


Une douzaine de stagiaires autour de Jean-Claude Welche (au centre)  dans un parc magnifique de verdure.
   

A la fois musical et bucolique, ce stage avait pour cadre le parc magnifique d’une demeure bourgeoise, celle de Christian de Bimard, initié à la scie musicale comme l’était avant lui son propre père (voir précéent volet). Revigoré, l’an dernier, par un stage auprès de Jean-Claude Welche, spécialiste du genre, son goût pour cet instrument particulier a débouché chez lui par un week-end de découverte et de perfectionnement pour une douzaine de stagiaires, venus d’un peu partout en France. Ils étaient pourvus d’une égoïne édentée, car désormais destinée aux caresses d’un archet et non plus aux coupes brutales des rondins.

Le plus étonnant tient dans ce basculement : on passe d’un outil quelconque à cet objet détourné, capable, en se courbant sous l’archet, de produire des sons elliptiques, dont la courbe épouse, par exemple, un extrait de la 9ème symphonie de Beethoven. Quoique approximative, la justesse du ton épouse bien la ligne mélodique de l’Ode à la joie, déclinée à l’infini sous les conseils avisés du maître, venu en personne avec sa scie et son violon, et accompagné d’une pianiste pour étoffer son enseignement.

Antique et futuriste

D’origine belge et établi dans le Jura, Jean-Claude Welche enseigne d’autres disciplines dont le violon ou le cor des Alpes. A propos de l’essor de la scie musicale, il nous a précisé : « J’en joue depuis seize ans et j’anime trois au quatre stages en France par an. A ce jour, je compte plus de 300 adeptes. Presque tous les répertoires sont abordables, mais des morceaux conviennent mieux que d’autres, selon les sonorités. Si la scie musicale avait existé en leur temps, des compositeurs l’auraient apprivoisée. Seuls de rares auteurs contemporains ont composé pour elle. »

Alexis Faucomprez, facteur de scies, était présent. Loin de blâmer la sinuosité des gammes musicales, dont il faut saisir au passage la bonne note lors des vibrations ascendantes ou descendantes, il a rétorqué en substance : « Les quarts de tons et mélodies archaïques obtenues sont celles des tribus anciennes qui renvoient au patrimoine musical. »                              

Bref, un tel credo pour la scie musicale laisse pantois ! A la fois antique et futuriste, et non plus cantonne dans un répertoire clownesque, l’instrument composite se cherche une voie musicale à part entière.

 
La grande et belle demeure de M. et Mme de Bimard se prête à l'événement.
   
 
L'Ode à la joie, extrait de la 9ème Symphonie de Beethoven, sert de thème musical.
   
 
La ligne mélodique reste fluctuante... C'est tout le charme elliptique de la scie musicale !
   

 
:A gauche : La plus jeune stagiaire suit les conseils avisés d'Alexis Faucomprez, facteur de scies. 
A droite : Oui, c'est bien Meszigues (pour la frime) qui obéit aux injonctions de Christian de Bimard.
   

 
:Je fais ce que je peux... C'est à dire pas grand chose ! Je suis mélomane, pas musicien ! 
      
   
:La leçon du maître bénéficie d'un cadre inespéré. Monsieur de Bimard, hôte et élève, reste humble et attentif.
     

:Portrait de groupe derrière le piano qui structure la sinuosité musicale des égoïnes.
   

 
:C'est le junior de la cession bollénoise, un jeune Avignonnais (sauf erreur). 
   

    
 
:Imaginons-le apprenti bûcheron. C'est un retour aux sources. 
Durant la pause, les bûcherons canadiens d'antan tiraient déjà de drôles de notes
de leurs égoïnes... qui ont perdu leurs dents à des fins musicales. Cocasse, non ? 
La veille au soir : soupe au pistou et intermède musical 
 
Les stagiaires ont été régalés par Madame de Bimard. Je comptais parmi les convives. Sympa, non ? 
    
   
:Parallèlement au stage de scie musicale, un tout autre concert semble s'être amicalement improvisé dans la maison.
   
 
 

 
:Outre la scie musicale, Jean Claude Welche enseigne aussi le cor des Alpes.

    

Pour conclure : voici mes deux coups de coeur parmi les stagiaires 

 
L'égérie en rouge, sans doute la meilleure du groupe
  

 
L'éphèbe d'Avignon, ineffable résurgence musicale des bûcherons canadiens d'antan

Images extraites d'une vidéo (cliquez ici) Durée : 11 minutes

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