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Mondragon Foyer rural des jeunes
Les potiers perpétuent la technique ancestrale du « raku »
Novembre 2012

Portes ouvertes (mai 2012)       Annonce journée raku


Lessivage des pièces après la cuisson et l'enfumage. On commente les résultats (au centre).
   

En mai dernier, le Foyer rural des jeunes inaugurait un atelier de céramique, entièrement équipé, suscitant l’étonnement. De tels frais n’étaient-ils pas ambitieux ? 

Une récente journée initiatrice, destinée à stimuler les vocations, en a démontré le bien-fondé. Elle a réuni une bonne vingtaine de céramistes plus ou moins chevronnés autour de Gérard Fayolle, dont le charisme fait merveille dans les milieux associatifs. Mosaïque, vannerie et autre décors de théâtre l’ont par ailleurs déjà mobilisé.

Le voici aujourd’hui branché sur le raku, une technique à basse cuisson (960 degrés), apparue au Japon au XVIe siècle, née de la rencontre d’un maître du thé et d’un potier, le premier en quête d’un récipient noble, fabriqué par le second. 

Cette nécessité est alors liée à la philosophie Zen : vivre simplement et intensément l’instant. La règle s’applique à cette céramique épurée, dénuée de toutes sophistications.

  

Pour autant, les résultats aléatoires varient à l’infini et n’aboutissent qu’à des pièces uniques. Quinze générations de potiers sont restées fidèles à la tradition. Influencés, le monde occidental et l’ère contemporaine ont quelque peu dévié la trajectoire et fabriqué autre chose que des bols à thé. 

C’est le cas à Mondragon où, toutefois, restent incontournables les phases initiales : modelage, émaillage (avec des ingrédients incolores indiquant approximativement la couleur), cuisson, enfumage dans la sciure (pour l’obtention des tons sombres dans les craquelures), lavage et brossage.

De bout en bout, nous avons assisté à ces étapes passionnantes, entrecoupées d’un pique-nique et d’une bonne dose d’émotions, suscitées par les découvertes surprenantes, dues à la cuisson. Quelques ratés modèrent parfois l’enthousiasmes. Dans l’ensemble, c’est formidablement réussi.

Voilà notamment de quoi pourvoir au marché de Noël, organisé par le Comité des fêtes dimanche 2 décembre à la salle des fêtes.


Ce sont des opératrices convaincues, confrontées aux exigences d'une vieille tradition japonaise.
   


Sortie du four et enfumage dans la sciure


En attente de cuisson (à gauche)                             Objets finis (au centre)                                     Emaillage (à droite)
   

Une formidable équipe s’est constituée autour de Gérard Fayolle (à gauche).  
   


Au fil des siècles, les bols à thé se sont mués en objets d'art d'un infinie variété.
Des assortiments seront disponibles au marché de Noël (dimanche 2 décembre à la salle des fêtes)

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