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Ville de Bollène - Saint-Blaise - Dimanche 18 Février 2018
Les « Lettres de mon moulin » ont inspiré « L’Entracte »
La troupe de Lagarde-Paréol a joué Daudet en provençal au foyer rural de Saint-Blaise 

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"Le secret de maître Cornille" joué par L’Entracte de Lagarde-Paréol.
             

Si on entre en Provence par le haut, c’est-à-dire tout au Nord, on peut tomber sur Lagarde-Paréol, village d’à peine plus de 300 âmes, mais dont les valeurs traditionnelles n’ont rien à envier à celles qui sont ancrées plus au Sud. A cette latitude, les Paréolais (habitants du lieu) sont déjà profondément attachés au terroir. Certains y mettent tant d’ardeur qu’on les appelle « Li Léventi » (les espiègles). Ils sont de tous âges, viennent aussi des communes environnantes et constituent la troupe de « L’entracte », une association d’amateurs de théâtre provençal et d’organisation d’événements musicaux.

Depuis 2008, le Félibre lui a décerné le statut d’école félibréenne. Sa renommée déborde du cadre haut-vauclusien. Car elle sauvegarde la langue d’Oc en accueillant aussi d’autres groupes équivalents qui la défendent.

Bollène et son foyer rural de Saint-Blaise viennent donc d’accueillir, ce dimanche, « L’Entracte » de Lagarde-Paréol. Dont le spectacle, pur jus provençal en costumes traditionnels, pioche actuellement dans les « Lettres de mon moulin » d’Alphonse Daudet. Il met en scène divers extraits savoureux tels que « Le secret de maître Cornille » ou « L’élixir du père Gaucher » (primé au festival de Fuveau).

Un prochain spectacle en français

La troupe est présidée par Monique Goumarre qui joue elle-même la comédie. En tant que traditionaliste, elle avait de qui tenir. « Je suis la sœur de Jean-Marc Courbet, disparu en novembre 2016 », nous a-t-elle rappelé. Or le défunt, immensément apprécié de tous, était majoral du félibrige et membre éminent de Parlaren à Bouléno.

Mais les langues régionales ne sont pas forcément appréciées du grand public.  Sans renoncer à sa vocation première, destinée au provençal, « L’Entracte » paréolais envisage une cordiale entorse pour son prochain spectacle, en préférant la langue de Molière à celle de Mistral.

« Nous jouerons en français des textes que nous a amicalement confiés un auteur », condescend du bout des lèvres Monique Goumarre. Nous n’en saurons pas plus aujourd’hui et découvrirons cela l’an prochain à Saint-Blaise. Gageons tout de même que la faconde méridionale sera sauve et digne d’un plus large public.

Deux sites à consulter :  www.lentracte.org et www.foyer-rural-saint-blaise.fr         J . P.

     


Les Saint-Blaisiens usagers du provençal savourent le spectacle.
           

"L’élixir du père Gaucher" est joué en seconde partie.

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