Joël Gombert                                                      Thibaut Plantevin                                 Jean-Bernard Plantevin
          

Etalée sur trois jours et co-organisée par les associations Parlaren et Li Cardelina, la 40^ème fête provençale a débuté par l’inauguration du Centre de documentation Jean-Marc Courbet. Suivait  une conférence musicale sur les troubadours à l’espace Ripert par Jean-Bernard Plantevin et son fils Thibaut, accompagnés par le guitariste Joël Gombert.

Hautement inspiré, ce trio disserte, chante et ressuscite les galanteries de la gent princière amoureuse du moyen âge. Servi par une technique impeccable, assurée par Alain Layrisse, le spectacle intègre un extraordinaire diaporama. D’authentiques enluminures et illustrations d’époque défilent. Chantés en langue d’Oc, les textes sont intégralement traduits en français sur l’écran. Leur tournure archaïque reste d’une saisissante beauté.

C’est une immersion dans la philosophie des troubadours, peu appréciée par l’église de Rome qui y voyait une émancipation outrancière des femmes et des mœurs amoureuses. Apparue au XIe siècle, cette parenthèse galante décline au XIIIe siècle. Elle coïncide avec l’évolution musicale et l’apparition d’instruments précurseurs tels que le luth, la vielle, le psaltérion, la flûte à bec, la cornemuse… Ils nous sont ici présentés dans leur contexte historique.

La qualité d’une telle prestation repose sur le tandem Plantevin père et fils. Aux dires du patriarche, c’est le fils qui entraîne le père, et non l’inverse. Bernard a donc la chance de suivre Thibaut !   J. P.