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« Soyez touriste dans votre département. » La formule est proposée par l’Union départementale des Offices de tourisme de Vaucluse. Elle vient d’être mise en application par Brigitte Brousse, de l’antenne de Bollène, pour découvrir la fabrication des produits labellisés par les Mets de Provence, dont une coquette boutique borde la D 994 à Bollène-la-Croisière.

Derrière cette vitrine, sur 4 000 m2, s’étend le site de production. Une visite approfondie nous est proposée. Des élus locaux font partie des gourmets, curieux de connaître les coulisses de la fabrication. L’impeccabilité des lieux est intimidante. Tels des scaphandres, invités à pénétrer une zone sous haute protection, les visiteurs sont enveloppés d’une tenue adéquate, avec bonnet et masque respiratoire. Sacs et objets personnels sont déposés à l’accueil. On ne badine pas avec la sécurité, tant bactériologique que déontologique.

Les choses s’humanisent avec Sarah Emilie Jourdain, directrice de production, elle-même caparaçonnée de pied en cape, sans que rien n’altère son sourire convaincant. Elle prend la tête de l’expédition et la conduit à travers le dédale d’une usine aux rouages robotisés, à la pointe du progrès.

Sarah Emilie Jourdain, directrice de production (à gauche), commente la visite.

Des saveurs appréciées jusqu’au Japon

Partiellement couvertes par le bruit ambiant de machines intelligentes, autour desquelles s’affairent des agents attentionnés, des explications pointues fusent au gré de la chaîne : réception des matières premières, transformation, conditionnement.

Au sortir du périple, notre guide replante le décor : « Midi-Conserves est créé en 1981 par Raymond Granier. L’entreprise compte alors 9 employés. Elle se développe, travaille avec la grande distribution et, à la fin des années 90, emploie jusqu’au 70 personnes. Ce chiffre est ramené à 28 en 2001, depuis le rachat et la robotisation de l’entreprise par la Maison Rivière. »

Plus éloquent, « Mets de Provence » se substitue aujourd’hui à « Midi Conserves » pour une gamme de produits bio et conventionnels, principalement exportés au Japon et en Grande Bretagne, mais aussi dans l’Union européenne.

Pour autant, la touche locale a le dernier mot. Des producteurs locaux sont le garant de la tradition, comme l’explique notre hôtesse : « En juin, ils apportent de l’ail, en juillet, du basilic, qui aromatiseront nos sauces toute l’année. Puis en août, il y a de quoi faire de la ratatouille. »

Voilà pour les authentiques cuisines du terroir qui se déclinent en une variété infinie : tapenades, sauces, herbes et épices, sauces et légumes cuisinés. Mais aussi une gamme de cosmétologie : huiles essentielles, sels de bain, savons. gel douches.