Accueil  Reportages   Vidéos   Thèmes    Associations    Services   Historique    Archives   Voyages    Contact        

Ville
de Bollène

Marie-Claire Mir vient d’éditer « Un marin à terre »
L’énigmatique démobilisation d’un soldat des mers, devenu simple ouvrier d’usine

Vendredi
28 Septembre 2018

   Episodes précédents
         

L’alchimie d’un roman est complexe. Que dire de son auteur ? Son goût pour l’écriture le prédispose aux confidences. Marie-Claire Mir use volontiers de ce stratagème pour aiguiser la curiosité du lecteur en ne révélant pas, cependant, le pourquoi du comment que, seule, la lecture révélera. C’est, du moins, la règle observée avec « Un marin à terre », son 5ème roman, présenté et dédicacé à la bibliothèque de Bollène.

Mais le voile est déjà largement soulevé. C’est la quête d’un père, Pablo Guttiérez, qui fut berger, amant, époux, accessoirement père de famille, évadé de France via les Pyrénées, prisonnier des franquistes en Espagne, engagé par hasard dans la marine à Casablanca. Il connut plusieurs conflits, dont la seconde guerre mondiale et la guerre d’Indochine. Sur les traces de cette aventure, une enquête est menée du Pays Basque en Argentine. Soit de quoi déjà rassasier le lecteur.

   

Une vérité magnifiée

L’horizon se bouche lorsque le marin est démobilisé de la marine et devient ouvrier prétendument spécialisé dans une usine, c’est-à-dire bon à tout faire, à une époque où la cadence d’un tel travail est infernale. Quelles furent les raisons de ce marin échoué à terre ? « Je préfère ne rien révéler et laisser la découverte au lecteur », insiste Marie-Claire Mir.

Elle compense en basculant l’énigme sur elle-même, qu’elle décrypte volontiers : « Ecrire et éditer sont deux choses distinctes. Faute d’éléments, la réalité est romancée, comme le veut la littérature. Cela reste quand même une vérité. » Au stade de l’interview, le passage du marin à l’ouvrier d’usine reste donc un mystère.

En revanche les mutations successives de la romancière nous sont révélées : « J’ai d’abord enseigné les lettres en France, en Afrique, à La Réunion, dans le primaire, au lycée, à l’université. Puis je suis passée de l’enseignement à la comédie et à la mise en scène. Restait mon jardin secret : l’écriture, à laquelle je me consacre entièrement aujourd’hui. » Le marin à terre ne serait-il pas digne d’un film ? La réponse est excitante : « Si un cinéaste accepte mon scénario, pourquoi pas ? »    A consulter :  http://marieclaire-mir.com                     J. P.

           


Evelyne Sanson, bibliothécaire, présente son invitée au public.

La destinée mouvementée d’un père par sa fille, romancière.  

Haut de page