A 3 kilomètres du village,
entre les vignes, forêts et garrigues, la ferme Verdoulet se
niche depuis plus de trente dans le Massif d'Uchaux. Son
histoire rocambolesque est celle d'une reconversion réussie
passant de la fromagerie à l'apiculture, pour la satisfaction
d'une clientèle aguerrie, restée fidèle à cette évolution.
Replantons le décor. En 1990, muni d'un BTS en gestion agricole
et polyculture, l'enfant du pays Christophe Baumet reprend la
ferme familiale. En 1998, l'activité permet la création du GAEC
des Fumades, du même nom que son quartier verdoyant. La
chèvrerie ne compte alors que 18 caprins.
Le cheptel s'agrandit. En
2009, le GAEC est rebaptisé Ferme Verdoulet et compte 120
chèvres. En 2019, année catastrophique, l'aventure florissante
se heurte à de multiples épreuves : la grippe sévère et
l'infarctus de l'exploitant, la maladie de son troupeau, une
incompréhensible salmonelle à la fromagerie, une perte
financière conséquente... Le tout aboutit à une cessation
d'activité.
Le cheptel mondragonnais rejoint celui de Banon (04).
Encouragé par ses deux fils, Christophe Baumet
rebondit. Un sérieux virage s'avère nécessaire. Au gré du
passage de nombreux stagiaires en quête d'activité bucolique,
une jeune et ravissante créature, telle une fée bienfatrice, va
participer à la résurrection de la ferme Verdoulet. La bien
nommée Virginie Fages est en effet passionnée par les abeilles.
C'est l'occasion du rachat de 140 ruches, vendues par un
apiculteur voisin retraité.