|
Je croyais en avoir terminé
avec cette 40ème édition. C'était sans compter avec ces images
foisonnantes qui titillent mes neurones. Un second tour d'horizon
m'oblige à ce volet supplémentaire.
L'importance est dans le regard.
Tant pis si cela ne coïncide pas à cent pour cent avec la réalité. Pour ma part, et
contrairement à mon humeur grognonne de l'année dernière, j'ai
privilégié le meilleur angle.
La perfection est ennuyeuse. Le
Drac serait-il imparfait ? Eh bien, tant mieux ! Qu'il vous suffise de
vous attarder un instant sur l'image, là, à droite. Et sur toutes les
suivantes... Oseriez-vous me contredire si j'y vois, moi, d'exquis
moments de grâce ?
|
|
|
|
Comme des anges, vêtus de
blanc, ils illuminent nos rues. Dès lors, qu'importe leur
appartenance associative ?
Ils sont aussi musiciens. Tant mieux pour
la fête !
Mais à cet instant précis, c'est la
pause. Ils ne jouent pas, sinon silencieusement dans mon coeur.
Et dans le vôtre ?
|
|
|
|
|
|
Les ombres s'allongent sur
le trottoir. Elles traversent la chaussée. Des rais de lumière
éclairent furtivement les passants. Leur anonymat me préserve
des mauvais augures.
Car trop connaître son
monde n'est pas forcément bon. Le Drac est aussi un sujet de
discorde. J'évite aujourd'hui ce créneau.
Il semblerait que beaucoup
aient adopté cette sage résolution. Tant pis pour les absents
!
A ce moment précis, le
jour va déclinant tandis que, inversement, croît la chance d'une
nuit mouvementée... J'ai confiance... Et vous ?
|
|
|
Les Pénitents font bonne
figure. Je parle de la chapelle (au fond sur la photo).
Les origines du saint lieu
remontent au XIIème siècle. C'est dire le ridicule des discordes
contemporaines !
Clochemerle n'a plus
cours. Du moins sa monnaie n'a-t-elle rien de tellement avantageux.
Je lui préfère un crédit beaucoup moins dispendieux qui
épargne les rancoeurs : le plaisir simple et gratuit d'une
légende, dite du Dragon.
Car au fond, rien n'existe
vraiment. Alors à quoi se bouffer le foie pour des chimères,
seulement faites pour réjouir ?
|
|
|
|
Vous l'avouerai-je ?
J'ignore ce que recèle ce tipi blanc. Je ne saurai davantage
vous dire ce qu'observent tous ces braves gens, sans doute
accaparés par quelque attraction moyenâgeuse.
En revanche, je puis dire
que tous ces profils gauches et leurs ombres perpendiculaires sur
le sol me font penser à des notes de musique à l'envers...
Quelle partition
jouent-ils ? Celle que j'imagine, bien plus belles que vos
éventuels sarcasmes !
|
|
Ah ! Celui-là nous joue
vraiment quelque chose.
O doux anachronisme ! Il n'a guère plus de vingt ans et se
prétend contemporain du premier millénaire... Quant
à son luth, il n'est que la copie d'un instrument d'époque dont
jouaient sans doute les troubadours. Que
dire sur le costume, sinon qu'il sied tout à fait à ce bel et
jeune imposteur plus vrai que nature ? P.
S. Vous attendrez que soit monté mon film vidéo pour le voir et
l'entendre jouer... Patience !
|
|
|
|
|
|
L'ami Paulo propose des
pizzas. Pas sûr que les troubadours du haut moyen âge s'en
soient régalés en leur temps. Qui s'en plaindrait aujourd'hui
?
Les tranches de gigot
(ci-dessous) s'inscrivent mieux dans l'ère médiévale.
A ce propos, les points
"bouffe" ne manquaient pas à la fête. Pour autant,
Meszigues n'a guère pris le temps de manger. Juste quelques
frites... C'est dire mon attention apportée au Drac !
|
|
|
|
La taverne du Drac (Comité des fêtes)
est tout à fait digne du marché médiéval.
D'autres étals sont plus hétéroclites.
Du Coca avoisine l'hypocras.
Ce joyeux bric-à-brac mélange les genres
et les époques. La fleur de lys d'un pendentif s'égare parmi des
rosaires impies et des boules de faux cristal (voir plus
bas).
Qu'importe ! J'ai d'autres bijoux dans la
tête.
|
|
|
|
|
Venues d'une galaxie
lointaine, des trognes effrayantes sont censées nous
épouvanter... Eh bien c'est raté !
Elles dégagent assez de
sympathie pour engendrer le sourire des jolies filles.
Je suggère aux
détracteurs du Drac d'adopter cette pratique inversée... qui agit déjà
pour moi à leur insu. Je n'écoute plus les ragots et leur
préfère désormais l'état de grâce, décrit plus haut.
J'affabule ? Et alors ?
Vous croiriez-vous de taille à me ramener à la raison ?
|
|
|
|
Ces
deux-là sont des copines. Elles font tout pour s'enlaidir... C'est encore
raté ! Car je les aime... |
|
|
|
J'habite à deux pas du
clocher. Les volets rouges (à droite), ce sont les miens. Autant
dire que cette fin mai me plonge dans l'ère moyenâgeuse.
M'insurger contre ? A quoi bon ? Je compose avec cette étrange
nostalgie des années 1000...
|
|
|
L'illusion est presque
parfaite... Je dis bien "presque" pour accéder aux
manques et les combler à ma guise.
Rien n'est pire qu'un tout
parfait qui bloque l'imaginaire et ne quémande rien au
regard.
Cette enclave médiévale
s'étale, paraît-il, sous mes fenêtres. Pourquoi pas ? J'imagine
cependant des ailleurs. Pas forcément meilleurs que ce troisième
millénaire.
En médiéviste du Drac,
je connais les limites du rêve. Demain, la fête aura vécu. Gare
aux teigneux qui oseraient me réveiller en fanfare !
|
|
|
|
|
|
Ces jeux commencent au
coin de ma rue. C'est gnangnan à souhait et peut-être même
ringard. Mais ringardise veut aussi dire nostalgie.
C'est l'antidote des
consoles, portables et autres gadgets informatiques. Les enfants
s'en amusent un moment. Demain, ils reprendront le langage SMS
moins que phonétique et que ne parvient plus à juguler l'Education
nationale.
Vos enfants (et pas mal
d'adultes) ne savent plus écrire. En vieux schnock, moi, je sais.
C'est, entre autres, un avantage pour damer le pion ici aux
grincheux qui dénigrent le Drac !
|
|
|
|
La barbe à papa
concurrence l'hypocras.
La fête médiévale du
Drac coïncide avec la fête votive. Les deux sont distinctes mais
favorisent le flux.
Le magma festif passe de
l'une à l'autre. Le Sporting Bar le hèle au passage.
Audrey et Pierrot (photo)
sont au top.
|
|
|
|
|
|
Mais où vont-ils ? Chez
Hakim qui leur a imaginé dans le noir un labyrinthe. On y entre
à plat ventre et à tâtons, avec l'interdiction de flasher quoi
que ce soit (dur pour le reporter que je suis !).
Je n'ai donc hasardé que
ces clichés extérieurs pour rassurer Hakim : non, je ne
l'évince pas !
De toute façon, j'ai
manqué pas mal de choses. J'erre seul dans cette logorrhée
médiévale et capte ce qui peut l'être.
|
|
|
|
|
Instant de solennité. Le
Drac travaille ici à sa gloire. Le millésime 2011 engage la
Confrérie des Chevaliers du Drac à introniser trois nouveaux
élus : Jacques Brunel (photo à droite), Maryse André et
Françoise Bruna.
Par Saint Bénévolat, le
maître de cérémonie rappelle au passage l'éthique liée à la
tradition. Une homélie au style savamment ampoulé que j'ai
moi-même pondue (sur commande).
Car qui d'autre que moi,
au village, s'attarde à ce point sur les mille et une facettes de
cette fabulation collective ? Cette année, dis-je, j'ai le regard
généreux. Profitons-en !
|
|
|
|
|
|
|
Et voici le tournoi du Drac-ball. Une
première due aux jeunes. Car du sang neuf régénère la fête.
C'est bon, cela !
Cinq équipes concurrentes se sont
affrontées :
Les Vignerons (photo), vainqueurs
Les Gardiens de la Tour
L'Abbaye du Bec Salé
Les Vieux Dragons
La Squadra (équipe italienne)
P. S. Par ailleurs pris par mes
obligations journalistiques, j'ai loupé le déroulement des
matches. Donc, pas de photos... Si quelqu'un peut m'en refiler, je
suis preneur. Merci !
|
|
|
|
|
Où va ma préférence
? J'hésite entre Esmeralda et l'abbé
Tonnière... |
|
|
|
Plus haut, je parle
de sang neuf. Mais que dire des pionniers ? A l'heure des
retrouvailles, devant l'agence TUC Immobilier qui offre un pot, le
pote Mallet est tombé dans les bras d'Armel (photo).
Par-delà les querelles
intestines, l'affection perdure. L'addition est lourde : 40
années de plus ou moins bons et loyaux services pour le maintien
à flot d'une légende du Rhône.
Non, jamais ne fut
atteinte la perfection. Et alors ?
Cette 40ème n'en demeure pas moins un pic.
|
|
|
Les archives
s'accumulent. Elles pérennisent la légende. Vive la 41ème du Drac en 2012 ! |