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 Comité  des fêtes - Samedi 28 mai 2011 - Volet n° 6 
Etat de grâce
Le Drac a la peau dure. Du sang neuf succède aux lassitudes. 
Sus aux querelles intestines ! Un regard tendre et généreux 
cautérise des séquelles endémiques. Go ! 

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Je croyais en avoir terminé avec cette 40ème édition. C'était sans compter avec ces images foisonnantes qui titillent mes neurones. Un second tour d'horizon m'oblige à ce volet supplémentaire.

L'importance est dans le regard. Tant pis si cela ne coïncide pas à cent pour cent avec la réalité. Pour ma part,  et contrairement à mon humeur grognonne de l'année dernière, j'ai privilégié le meilleur angle. 

La perfection est ennuyeuse. Le Drac serait-il imparfait ? Eh bien, tant mieux ! Qu'il vous suffise de vous attarder un instant sur l'image, là, à droite. Et sur toutes les suivantes... Oseriez-vous me contredire si j'y vois, moi, d'exquis moments de grâce ? 

Comme des anges, vêtus de blanc, ils illuminent nos rues. Dès lors, qu'importe leur appartenance associative ? 

Ils sont aussi musiciens. Tant mieux pour la fête ! 

Mais à cet instant précis, c'est la pause. Ils ne jouent pas, sinon silencieusement dans mon coeur.

Et dans le vôtre ? 

 

Les ombres s'allongent sur le trottoir. Elles traversent la chaussée. Des rais de lumière éclairent furtivement les passants. Leur anonymat me préserve des mauvais augures.

Car trop connaître son monde n'est pas forcément bon. Le Drac est aussi un sujet de discorde. J'évite aujourd'hui ce créneau. 

Il semblerait que beaucoup aient adopté cette sage résolution. Tant pis pour les absents !   

A ce moment précis, le jour va déclinant tandis que, inversement, croît la chance d'une nuit mouvementée... J'ai confiance... Et vous ? 

Les Pénitents font bonne figure. Je parle de la chapelle (au fond sur la photo). 

Les origines du saint lieu remontent au XIIème siècle. C'est dire le ridicule des discordes contemporaines  ! 

Clochemerle n'a plus cours. Du moins sa monnaie n'a-t-elle rien de tellement avantageux. Je lui préfère un crédit beaucoup moins dispendieux qui épargne les rancoeurs : le plaisir simple et gratuit d'une légende, dite du Dragon. 

Car au fond, rien n'existe vraiment. Alors à quoi se bouffer le foie pour des chimères, seulement faites pour réjouir ? 

Vous l'avouerai-je ? J'ignore ce que recèle ce tipi blanc. Je ne saurai davantage vous dire ce qu'observent tous ces braves gens, sans doute accaparés par quelque attraction moyenâgeuse. 

En revanche, je puis dire que tous ces profils gauches et leurs ombres perpendiculaires sur le sol me font penser à des notes de musique à l'envers... 

Quelle partition jouent-ils ? Celle que j'imagine, bien plus belles que vos éventuels sarcasmes ! 

Ah ! Celui-là nous joue vraiment quelque chose.

O doux anachronisme ! Il n'a guère plus de vingt ans et se prétend contemporain du premier millénaire... 

Quant à son luth, il n'est que la copie d'un instrument d'époque dont jouaient sans doute les troubadours. 

Que dire sur le costume, sinon qu'il sied tout à fait à ce bel et jeune imposteur plus vrai que nature ? 

P. S. Vous attendrez que soit monté mon film vidéo pour le voir et l'entendre jouer... Patience ! 

L'ami Paulo propose des pizzas. Pas sûr que les troubadours du haut moyen âge s'en soient régalés en leur temps. Qui s'en plaindrait aujourd'hui ? 

Les tranches de gigot (ci-dessous) s'inscrivent mieux dans l'ère médiévale. 

A ce propos, les points "bouffe" ne manquaient pas à la fête. Pour autant, Meszigues n'a guère pris le temps de manger. Juste quelques frites... C'est dire mon attention apportée au Drac !

La taverne du Drac (Comité des fêtes) est tout à fait digne du marché médiéval. 

D'autres étals sont plus hétéroclites. Du Coca avoisine l'hypocras. 

Ce joyeux bric-à-brac mélange les genres et les époques. La fleur de lys d'un pendentif s'égare parmi des rosaires impies et des boules de faux cristal (voir plus bas). 

Qu'importe ! J'ai d'autres bijoux dans la tête.

Venues d'une galaxie lointaine, des trognes effrayantes sont censées nous épouvanter... Eh bien c'est raté ! 

Elles dégagent assez de sympathie pour engendrer le sourire des jolies filles.

Je suggère aux détracteurs du Drac d'adopter cette pratique inversée... qui agit déjà pour moi à leur insu. Je n'écoute plus les ragots et leur préfère désormais l'état de grâce, décrit plus haut. 

J'affabule ? Et alors ? Vous croiriez-vous de taille à me ramener à la raison ? 

Ces deux-là sont des copines. Elles font tout pour s'enlaidir... C'est encore raté ! Car je les aime... 
   

J'habite à deux pas du clocher. Les volets rouges (à droite), ce sont les miens. Autant dire que cette fin mai me plonge dans l'ère moyenâgeuse. M'insurger contre ? A quoi bon ? Je compose avec cette étrange nostalgie des années 1000...

L'illusion est presque parfaite... Je dis bien "presque" pour accéder aux manques et les combler à ma guise. 

Rien n'est pire qu'un tout parfait qui bloque l'imaginaire et ne quémande rien au regard. 

Cette enclave médiévale s'étale, paraît-il, sous mes fenêtres. Pourquoi pas ? J'imagine cependant des ailleurs. Pas forcément meilleurs que ce troisième millénaire. 

En médiéviste du Drac, je connais les limites du rêve. Demain, la fête aura vécu. Gare aux teigneux qui oseraient me réveiller en fanfare !

 

Ces jeux commencent au coin de ma rue. C'est gnangnan à souhait et peut-être même ringard. Mais ringardise veut aussi dire nostalgie. 

C'est l'antidote des consoles, portables et autres gadgets informatiques. Les enfants s'en amusent un moment. Demain, ils reprendront le langage SMS moins que phonétique et que ne parvient plus à juguler l'Education nationale. 

Vos enfants (et pas mal d'adultes) ne savent plus écrire. En vieux schnock, moi, je sais. C'est, entre autres, un avantage pour damer le pion ici aux grincheux qui dénigrent le Drac ! 

La barbe à papa concurrence l'hypocras.

La fête médiévale du Drac coïncide avec la fête votive. Les deux sont distinctes mais favorisent le flux. 

Le magma festif passe de l'une à l'autre. Le Sporting Bar le hèle au passage.  

Audrey et Pierrot (photo) sont au top. 

Mais où vont-ils ? Chez Hakim qui leur a imaginé dans le noir un labyrinthe. On y entre à plat ventre et à tâtons, avec l'interdiction de flasher quoi que ce soit (dur pour le reporter que je suis !). 

Je n'ai donc hasardé que ces clichés extérieurs pour rassurer Hakim : non, je ne l'évince pas ! 

De toute façon, j'ai manqué pas mal de choses. J'erre seul dans cette logorrhée médiévale et capte ce qui peut l'être.  

Instant de solennité. Le Drac travaille ici à sa gloire. Le millésime 2011 engage la Confrérie des Chevaliers du Drac à introniser trois nouveaux élus : Jacques Brunel (photo à droite), Maryse André et Françoise Bruna. 

Par Saint Bénévolat, le maître de cérémonie rappelle au passage l'éthique liée à la tradition. Une homélie au style savamment ampoulé que j'ai moi-même pondue (sur commande). 

Car qui d'autre que moi, au village, s'attarde à ce point sur les mille et une facettes de cette fabulation collective ? Cette année, dis-je, j'ai le regard généreux. Profitons-en !

Et voici le tournoi du Drac-ball. Une première due aux jeunes. Car du sang neuf régénère la fête. C'est bon, cela ! 

Cinq équipes concurrentes se sont affrontées :
Les Vignerons (photo), vainqueurs
Les Gardiens de la Tour
L'Abbaye du Bec Salé
Les Vieux Dragons
La Squadra (équipe italienne)

P. S. Par ailleurs pris par mes obligations journalistiques, j'ai loupé le déroulement des matches. Donc, pas de photos... Si quelqu'un peut m'en refiler, je suis preneur. Merci ! 

Où va ma préférence ? J'hésite entre Esmeralda et l'abbé Tonnière...  

Plus haut, je  parle de sang neuf. Mais que dire des pionniers ? A l'heure des retrouvailles, devant l'agence TUC Immobilier qui offre un pot, le pote Mallet est tombé dans les bras d'Armel (photo). 

Par-delà les querelles intestines, l'affection perdure. L'addition est lourde : 40 années de plus ou moins bons et loyaux services pour le maintien à flot d'une légende du Rhône. 

Non, jamais ne fut atteinte la perfection. Et alors ? 
Cette 40ème n'en demeure pas moins un pic. 

Les archives s'accumulent. Elles pérennisent la légende. Vive la 41ème du Drac en 2012 !

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