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Deux précédents volets ont déjà connu un honnête succès. Cette  dernière étape, qui conclut le week-end musical, est une apothéose. Venus en masse, les Bollénois ont répondu à l’invitation de cette audition dominicale, intitulée « Le Conservatoire en concert ». Car depuis cette rentrée, il ne s’agit plus d’une simple école de musique. Soixante dix exécutants se sont donc montrés dignes de la promotion.

Congestionnée, la salle Brassens contient difficilement le flux. Des musiciens débordent de la scène, au ras du public. Tous les genres musicaux sont annoncés. Pas de programme. L’événement est improvisé dans la hâte, avec le concours de l’APE. Nous suivrons donc les partitions à la volée au gré de formations diverses.

Un ensemble composite (flûtes, cordes, accordéons) donne dans le traditionnel. On passe des polkas languedociennes au fameux « Orient express » qui rallie toutes les disciplines. Les cornemuseurs exhument d’étonnantes sonorités berrichonnes. Un ensemble de guitares joue suavement deux airs, l’un suisse, l’autre, québécois.

L’harmonie fait la part belle aux cuivres avec un pot pourri diversifié : ouverture de Rossini, musiques de films et airs cubains. Les choristes jouent la carte du tendre avec notamment l’exquise « balade en novembre », rehaussée par les violons.

Un orchestre à cordes défend avec brio Haydn (sinfonietta), puis Bartok (quatre pièces). Enfin, l’atelier jazz mêle avec bonheur saxos et chant (avec Cathy Salerne). Il a, entre autres, joué « Caravane » (Duke Ellington) et innové avec « Paris s’éveille » (Jacques Dutronc).