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Ville de Mondragon - Peinture - Décembre 2017
Christine Truc expose à l’Orange Bleue
Bientôt 20 ans de pratique picturale et des lendemains toujours prometteurs

Exposition à Sérignan (2015)       Association Nuances (Salon du Drac Mondragon)

C’est l’actuel « coup de pouce » de la librairie L’Orange Bleue, à Orange. Non content d’y fidéliser des lecteurs satisfaits, qui en parlent « comme d’un lieu emblématique au large choix », on y propose aussi des expositions temporaires, destinées à élargir l’audience d’artistes peintres en quête de reconnaissance. Littérature et peinture cohabitent donc avec bonheur, grâce à des cimaises occasionnelles qui s’étendent entre deux niveaux, principalement dans la montée d’escalier.

C’est là que Christine Truc, peintre autodidacte résidant à Mondragon, expose près d’une trentaine de tableaux, plus vraiment figuratifs ni tout à fait abstraits. Elle oscille toujours entre les deux genres et s’en explique : « C’est assez récent et plus moderne. J’ai bossé pour cette expo et je me demande ce que ça vaut. On va bien voir ! »

La question trouvait déjà un début de réponse au 6^ème Salon d’automne de Pont-Saint-Esprit qui, en octobre dernier, a repéré Christine Truc et l’a invitée à y participer, aux côtés de Roland Riché. En amont, voici deux ans, elle était déjà l’invitée d’honneur du 10^ème salon de  Pausette Créative à Sérignan, réservé aux dames pratiquant l’art pictural. Mais elle s’exprime bien au-delà du label féministe.

Bien plus qu’une thérapie

Sa vocation reste cependant celle d’une femme énergique qui, en 1999, dut survivre à la disparition de son époux. Qu’allait-elle devenir ? Pourquoi ne pas essayer la peinture ? Toute seule, elle s’est équipée en ouvrages d’art et en matériel. Ses premiers exercices l’ont convaincue. Elle adhère bientôt à l’association mondragonnaise « Nuances » qui rallie des peintres du canton. Elle expose pour la première fois au Salon du Drac en 2012 et, d’emblée, se détache du lot par une touche assez large allant à l’essentiel.

Qu’en est-il aujourd’hui ? « Je ne traite d’aucun thème particulier et travaille essentiellement à l’acrylique », argue-t-elle simplement. Quelques titres évocateurs s’alignent : graffitis, avenue, après la pluie, kaléidoscope, terre de feu, fond marin… Pas d’encadrement ni d’enjolivures littéraires. Les œuvres sont délivrées brut de décoffrage. Elles n’ont rien de définitif, mais chargées de promesses, comme tout artiste, lui-même curieux de nouveaux lendemains.

Pour l’heure, une visite s’impose à l’Orange bleue orangeoise. Exposition visible jusqu’en janvier 2018.                J. P.