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Patrimoine
Ville de Bollène

1 - Les défenseurs du patrimoine passent à la vitesse supérieure  
« Le passé est une force pour l’avenir qu’ignorent
les décideurs »,
déplore l’association de défense

Samedi
1er Octobre 2011

Episodes précédents (dont Collégiale)

La réaction de la municipalité de Bollène
(article presse "La Provence")

Malgré les journées valorisantes du patrimoine, notamment axées sur la restauration de la collégiale Saint-Martin, l’Association pour la Mise en Valeur du Patrimoine de Bollène (AMVPB) dresse un réquisitoire, présenté par le président Jean-Marc Barreau, lors de son assemblée générale.

En voici l'essentiel :

« La ville subit les effets désastreux d’une urbanisation galopante. Des sites sacrifiés vont laisser place à des lotissements, notamment au quartier de Saint Ariès et à proximité de Barry.

Le centre ancien se vide, faute de programme de réhabilitation. Amputer la cité de son caractère d’origine est une erreur. L’entretien du patrimoine est un gage d’emplois et favorise le tourisme, etc. »

La saison 2010-2011 est source de réflexion. Un îlot englobant l’ancienne école privée (rue Plan de Grignan), précédemment racheté via le droit de préemption, est aujourd’hui mis en vente par la municipalité. L’AMVPB y a envisagé un jardin public, une crèche, des lieux associatifs, une quinzaine de logements, etc. Soumis à la municipalité, le projet reste à ce jour sans réponse. 

Jean-Marc Barreau, président : pur et dur !

   

L’église Saint-Martin (rue de la paix) est fermée depuis avril 2007, car menacée d’éboulement. Au statu quo, s’ajoutent à présent des infiltrations d’eau, le descellement des vitraux, etc.

 L’idée d’une souscription auprès de la Fondation du patrimoine et une pétition (1000 signatures) n’ont pas convaincu les élus.

Le Moulin de la Valbouine (racheté par un artisan) est resté vivant au travers des machines et du matériel, exposés cour Béroule, puis évacués à la demande de la municipalité.

Les récentes journées du patrimoine ont permis une exposition et des visites guidées, axées sur les remparts de Bollène, « négligés et ne protégeant plus le centre ville des risques d’inondation ».

Un concept, baptisé « L’outil en main », invitant les jeunes gens de 9 à 14 ans à s’initier aux métiers du patrimoine, et un atelier de restauration de vieux outils, dans un local aimablement prêté par Mme Pradal, ont vu le jour. Un hommage posthume est rendu à Jacques Pradal et Thérèse Dugloud, deux défenseurs du patrimoine, récemment disparus.

Le bilan financier atteste un solde positif de 1816,24 €.

L’AMVPB compte environ 150 sympathisants pour 100 adhérents recensés. « Un chiffre qui risque de décroître en fonction de la radicalisation de l’association », admet Jean-Marc Barreau. Mais d’ajouter : « S’il n’en reste qu’un seul, ce sera moi ! »

Un noyau dur résiste toujours, mais leur nombre reste insuffisant. Un manifeste et une pétition, en faveur du patrimoine, vont être adressés au préfet. A suivre…
A consulter : www.patrimoine-bollene.fr
   

 

2 - Une pétition en faveur du patrimoine sera adressée au préfet
Un manifeste récapitule des incohérences qui porteraient
atteinte aux richesses patrimoniales de la Ville

  

A l’issue d’une assemblée générale très critique, face à l’état global du patrimoine (voir notre édition précédente), l’Association pour la Mise en Valeur du Patrimoine de Bollène (AMVPB) a décidé l’envoi au préfet d’un manifeste et d’une pétition. En voici l’essentiel.

Depuis le renouvellement de son bureau en 2008, l’AMBPV est intervenue comme suit. Elle a organisé une pétition pour sauver un petit pont en pierre (XIXe siècle).

Elle a dénoncé le projet pharaonique d’aménagement du Lez, chiffré à 18 millions d’euros, dont elle ne connaît pas la teneur, n’ayant pas été consultée.

En priorité, elle prône la protection de la ville par le renforcement des remparts, la réouverture du béal (canal) favorisant l’évacuation des eaux pluviales. Le risque d’inondation par les égouts et par le Lez persiste. Alors que, depuis 1993, la vieille ville est classée en zone inondable, des permis de construire sont encore délivrés aujourd’hui dans le lit majeur de la rivière.

Le moulin de la Valbouine, dernier des onze jadis implantés le long du Lez, fonctionnait toujours dans les années 60. Mis en vente pour 120 000 €, la Ville ne l’a pas acquis. D’où une perte importante.

 

Jean-Marc Barreau (à gauche) constate l’abandon
de la rue Plan de Grignan, située en plein centre historique. 

  

Une urbanisation abusive

Une Zone de protection du patrimoine architectural urbain et paysager (ZPPAUP) a fait l’objet d’une réflexion au sein d’une commission de l’ancienne municipalité. Aucune suite n’est actuellement donnée. D’où l’emballement affectant les zones de constructions sur des terres agricoles et des sites remarquables.

Une enquête publique pour l’élaboration du nouveau Plan local d’urbanisme (PLU) a amené des propositions de l’AMVPB, retenues par le commissaire enquêteur. Or, à ce jour, des décisions vont en sens contraire.

L’abandon du centre historique est principalement dû à l’inondation de 1993. Dévalorisée, la ville s’est vidée de ses habitants, remplacés par une population qui n’a pas les moyens d’entretenir le patrimoine. L’urbanisation (démolitions abusives pour construction d’immeubles) aggrave la situation.

Un projet de réhabilitation d’un îlot insalubre, situé rue Plan de Grignan, n’a pas été retenu (voir édition précédente). L’église Saint-Martin est fermée depuis 2007 selon une mesure administrative abusive. La dégradation du village troglodytique de Barry s’aggrave. Un projet de l’AMVPB porte sur le classement du massif de Barry en parc naturel sur Bollène, Saint-Paul-trois-Châteaux et Saint-Restitut, pour des retombées touristiques accrues.

Tandis que se dégrade le patrimoine, la Ville envisage actuellement la réfection de la place du 18 Juin, évaluée à 3 millions d’euros, ainsi qu’une salle des fêtes, située en milieu agricole. L’AMBPV se doit de réagir et être entendue.

A consulter : www.patrimoine-bollene.fr


Jean-Marc Barreau            Marie-Claude Bompard
   
La réaction de la municipalité de Bollène
(article presse "La Provence")

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