Patrimoine
Ville de Bollène

Les monuments servent aussi d’écrin à d’édifiantes expositions
Le centre ville cumule pas mal de curiosités. Tour du propriétaire.

Samedi
17 Septembre 2011

Episodes précédents (dont Collégiale)

L’intérêt est double. Le patrimoine architectural sert d’écrin à des expositions temporaires qui, elles-mêmes, creusent le passé.

Un bel exemple est apparu à l’ancien monastère du Saint-Sacrement où le patrimoine religieux de Bollène est ausculté par Frank Marest, peintre : « Le sculpteur part d’un dessin, je vais en sens inverse en peignant sa statue qui redevient une esquisse. C’est aussi une façon de s’écarter du sacré, comme l’ont fait les maîtres de la Renaissance. »

L’exemple s’applique ici à diverses fractions de monuments. Des tonalités sourdes vont jusqu’à respecter la pénombre des saints lieux. Seul jaillit, en pleine lumière, le campanile du Saint-Sacrement.

Plus légère, une démarche ludique remplit le rez-de-chaussée de la Maison Florence Forns d’une incroyable panoplie de jouets d’antan, présentée par Li Cardelina. Tandis qu’à l’étage, Parlaren comptabilise 13 châteaux bollénois, au gré de panneaux signalétiques, d’où émergent Barri, Bauzon, Chabrière, Saint-Ferréol, Gourdon, etc.

Frank Marest, peintre, a ausculté le campanile du monastère.

Pour la sauvegarde des remparts

L’Hôtel de Justamond (XVIe siècle) est aujourd’hui le fief de l’Association pour la Mise en Valeur du Patrimoine Bollénois (AMVPB), présidé par Jean-Marc Barreau, notamment axé sur les remparts de la ville.

D’où cette exposition « destinée à ouvrir les yeux sur les pénétrantes et enrobages successifs de la chaussée qui exposent le centre ville aux risques d’inondation. »

Nous voici au presbytère, où M. le curé a exploré le grenier et révélé au grand jour des ornements sacerdotaux et objets liturgiques. Le pourpre et l’or de magnifiques chasubles discréditent aujourd’hui les ingrats qui les ont oubliés.

La chapelle de l’hôpital abrite « Un regard sur le centre historique », dû au Photo-club Bollénois qui, d’autre part, empreinte « Le circuit médiéval de la haute ville », exposé à l’Office de tourisme.

Le périple patrimonial se poursuit au gré de partitions musicales. A suivre…

Paule Vincent retrouve son âme d’enfant avec les jouets d’antan (expo Li Cardelina)

Le château néo-gothique Renaissance de Saint-Ferréol tombe en ruines. 
(Il sert de décor au centre de loisirs durant les vacances.)