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La paroisse de Bollène serait-elle une enclave privilégiée ? Alors que des observateurs avisés constatent de par le monde un déclin du catholicisme, imperturbable, M. le curé poursuit son évangile et fait le plein d’ouailles convaincues. En témoigne cette veillée pascale, ce samedi soir à la collégiale Saint-Martin.

Ratissant large dans les chaumières du canton, et à l’image de l’officiant à la fois humble et grandiose, le cérémonial interpelle les consciences : « C’est l’aboutissement du carême qui nous hisse au sommet de l’année chrétienne. »

A contre courant du défaitisme ambiant, il rappelle « que ce soir à Bollène, comme à Rome, Bethléem ou Pékin, brille Jésus, la lumière du monde. »

Le mystère de la résurrection envahit la nuit tombante.

M. le curé interpelle les consciences et, devant le feu, les fait témoins de la Lumière du monde.

Symbolisant le cierge pascal, un feu brûle dans le jardin, au cœur d’une assistance recueillie. Des cierges individuels sont distribués par les enfants. Une procession de lumières pénètre le saint-lieu. S’ensuit la proclamation de la résurrection divine, au gré de six lectures successives.

Cette pieuse nuit célèbrera encore le baptême de deux filles et la première communion de neuf enfants, ainsi que la profession de foi de tous, dont celle d’élèves de classes de 6^ème. Le tout ponctué de chants sublimés par la voix a cappella du prêtre.

Car M. le curé chante comme il prie, comme il respire. Un naturel confondant qui ébranle l’incertitude, humanise le dogme et dynamise Bollène.

Le flux fera le plein absolu du lieu saint.

   Des cierges individuels sont distribués et allumés par les enfants.