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Destiné à rompre l’isolement du chrétien qui doute, le parcours Alpha est apparu voici environ 25 ans à Londres. Il prend à rebours la désaffection des églises. A la fois simple et ambitieux, ce concept d’évangélisation s’est développé entre amis à partir de cordiales agapes, tirées du sac. En filigrane, le christianisme se referait une santé. Rien que cela !

On peut être tenté d’y croire. En homme de partage, qui continue de révolutionner la paroisse de Bollène, le père M. le curé est là pour huiler les rouages d’une mécanique toute simple qui pourrait se résumer ainsi : « Tu crois ou tu ne crois pas en Dieu, tu te poses la question, il manque comme un sens à ta vie ? Alors viens manger à notre table, nous en discuterons. »

Il est trop tôt, au niveau local, pour parler d’un événement. Seule une poignée de convives a partagé ce tout premier repas fraternel, suivi d’une prière collective, puis du visionnage d’une conférence (DVD) tenue par Marc de Leyritz, haut responsable en France du parcours Alpha, qui use habilement de métaphores.

Dieu habite aussi les grands esprits. Le paradoxe fait même de Napoléon un dictateur croyant. Mais que faire pour tant d’ouailles aujourd’hui égarées, comme abreuvées d’émissions brouillées par une parabole télévisuelle mal orientée ? Quant au Christ, il est toujours temps de rétablir le vrai contact.

M. le curé : « La foi m’est apparue à l’âge 14 ans ».

Combattre la ringardise

Oui, le fils de Dieu serait bien apparu sur Terre. Croyants ou athées, quelle différence ? Tous se réfèrent journellement au calendrier bel bien calé sur l’avènement surgi depuis plus de 2000 ans. 

« L’argent, les plaisirs, les honneurs, répondent-ils à la foi ? », questionne Marc de Leyritz. Non, s’accordent à dire les croyants. Reste l’art, souvent lié à la religion, qui élève le propos. La Vierge à l’enfant de Michel-Ange ou le requiem de Mozart y pourvoient. « Oui, mais ils découlent de la foi et non l’inverse », rectifie M. le curé

Le débat brasse large. Ce premier soir, trois jeunes Bollénois, Pascal Tony et Emilie, y participent.  Ils ont conscience « d’une ringardise à combattre pour oser affirmer sa foi. » Mieux armée mais périodiquement hantée par le doute, en tant qu’adulte, Yvette Riégert « a reçu dès l’enfance une éducation religieuse qui ne lui a pas laissé d’autre choix. »

Bien au-delà de l’assiette, ces pieuses dînettes s’avèrent d’une consistance insoupçonnée. « Un premier repas peut changer le cours d’une vie », peut-on lire parmi de nombreux témoignages. A consulter sur : http://coursalpha.fr

Débat au presbytère après visionnage d’une conférence (DVD) de Marc de Leyritz,
haut responsable en France du parcours Alpha.