Animé
par quatre intervenantes désormais aguerries et autant d’épisodes répartis
sur deux mois, le cycle de conférences « Recherche à la source »
se poursuit à la bibliothèque municipale. Après Maryam Bedin, surbookée
par Antoine de Saint-Exupéry,
voici Annie Tissot-Dupré, enflammée par la popularité de Charles
Dickens, dont elle brosse un portrait attachant.
Ce
romancier prolixe, sa générosité, son humanisme ont inspiré la conférencière
qui nous a confié : « Dickens était indifféremment lu
par les mineurs de Cornouilles et la reine Victoria qu’il tenait en
haleine sous la forme de feuilletons, remodelés à plaisir selon
l’intérêt suscité. » Cette tactique est celle du plus
important romancier anglais de l’ère victorienne, célèbre dès ses
premiers écrits en Grande Bretagne et aux Etats-Unis.
Cette
exception prend racine dans la misère : un père incarcéré car
criblé de dettes et son fils Charles embauché à l’âge de 12 ans
dans un entrepôt sordide au bord de la Tamise, pour étiqueter des
bouteilles de gaz en compagnie des rats !
L’incontournable
cliché éclaire à merveille la veine du futur écrivain pour la cause
enfantine. Un féminisme avant l’heure viendra aussi au secours des
« filles perdues ». Car rien n’est laid pour Dickens,
lui-même père d’une dizaine de rejetons et accablé par une famille
qui a toujours recours à lui.
Loin
d’être exhaustifs, ces quelques repères sont glanés dans l’exposé
d’Annie Tissot-Dupré qui se plaît à souligner : « Dickens
est le peintre des sentiments, il entoure ses personnages de lieux
captivants et fait jaillir la tendresse jusque dans les ruelles
crasseuses de Londres. »
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Prochains
rendez-vous :
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samedi 15 mars :
« Christine de Pisan : être femme et vivre de sa
plume au XIVe siècle », par Marie-Claire Aubey
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samedi 12
avril : « Françoise Sagan ou la petite musique du
bonheur », par Monique Iordanoff
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