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Collégiale Saint-Martin     

Cette saga dure depuis plus d’une décennie. Ce dernier épisode a pour cadre l’assemblée générale de l’association Barry Aeria, apparue en 2001 et succédant à celle des Amis de Barry, dissoute un an plus tôt. Cette succession s’apparente à une mise en sommeil. Un statu quo empêche la réhabilitation du site troglodytique de Barry, voué à la décrépitude et au vandalisme. D’où l’amertume du président Claude Dalmas : « Malgré l’interdiction d’y accéder, c’est le site le plus visité de la région. Comment a-t-on pu en arriver là ? »

La réponse ne varie pas depuis quatre ans. Claude Raoux, adjoint au patrimoine, rappelle : « En avril 2009, des éboulements de roche ont justifié un arrêté municipal interdisant l’accès du site. Après expertise, une mise en sécurité a été estimée à 350 000 €. Actuellement, la Ville ne dispose pas de cette ressource. 10 000 € ont toutefois été consacrés au dossier visant une  purge de la falaise menaçante. »

D’autres priorités, telles que la restauration de la Collégiale Saint-Martin ou le réaménagement de la place du 18 juin, absorbent actuellement les subsides municipaux. Rien n’est à espérer du côté de l’Europe qui n’accorde aucune aide.  

Claude Dalmas (Barry Aeria) et Claude Raoux (patrimoine)

Ne lâchant pas le morceau, Barry Aeria souhaite sauver immédiatement le minimum. L’association a convié Claude Raoux et Georgette Simon (service du patrimoine) à étudier sur place la possibilité d’aménager un parking et un itinéraire évitant les zones dangereuses. Des dossiers en cours prennent en compte les aspects juridiques et fonciers. 

Rien n’y fait. Inflexible, Claude Raoux réaffirme : « Barry ne pourrait rouvrir qu’en 2013. » La pilule est dure à avaler. Ce blocus entraîne aussi l’abandon d’un ambitieux projet parallèle : le Centre de la Pierre du Tricastin, un atout touristique dont seront privés Saint-Paul-trois-Châteaux, Saint-Restitut et Bollène. 

Relogée par la municipalité depuis 2010 dans un nouveau local (cours de la République), Barry Aeria  fait acte de présence en participant à la journée des associations ou au week-end du patrimoine. Rien là de très excitant ! Elle tourne à vide avec une trésorerie exsangue au un solde négatif de – 118,76 € et 38 adhérents déconfits, rassemblés autour de Claude Dalmas (président), Rémy Combat (vice-président), Michèle Massonnet (secrétaire), Marcel Uyttenhove (trésorier), Jean Maupeu et Jean de Guilhermier (conseillers).

Contact : 06.89.88.51.19 ou barrytroglo@orange.fr

Une assemblée générale désabusée.