Elle
allait additionner 95 printemps en septembre prochain. Nous avions
tous promis de la mener au moins jusqu'à 100 ans, comme son père
Marius. Elle a préféré la courte échelle, 5 ans avant l'échéance,
pour aller au paradis. Une mauvaise chute, un fémur brisé ont
accéléré le processus. Une opération réussie à l'hôpital
d'Aubenas, un retour douillet aux Vans à la Maison de retraite
Roussillon n'ont rien arrangé. Doucement, sans cri ni heurt, elle
s'est éteinte... sans parvenir toutefois à effacer cette simplicité
d'être rayonnante, synonyme de joie pour son entourage.
J'étais,
moi, l'ami fidèle en villégiature chaque été en Ardèche, à
Pontier, commune des Assions, chez mon meilleur ami Michel (cousin
germain et voisin de Loulou). J'étais aussi un compagnon de voyage.
Feu Gaby (époux de Loulou disparu en 1993) faisait partie du quatuor
de globe-trotters. Auxquels s'en joignaient éventuellement d'autres
(Kiki, le couple Rivet...)
Primesautière,
coquette, la couleur du bijou fantaisie assortie à celle du fard sur
les paupières, le cheveu bouclé, insatiable d'horizons divers, entre
deux émerveillements ponctués de fous rires, Loulou développait
autour d'elle un bonheur communicatif.
Elle
appartient aux meilleurs souvenirs de ma vie : ceux des vacances, d'un
contexte paisible et ensoleillé dont
la trop courte durée est un condensé de joie. Merci Loulou
!
Jean