Appuyé par un comité de 30 scientifiques et de
nombreux chercheurs internationaux, le
réquisitoire contre la méthanisation
industrielle est accablant. Denis Maucci,
président d'ASNB, enfonce le clou :
gaz à effet de serre, épandage de digestats
douteux, concurrence aux cultures alimentaires,
nappe phréatique et eau potable en danger,
diminution de la valeur foncière,
accidentologie,
risque d'explosion, marche arrière et arrêt en
Europe. La région PACA est inapte à ce type de
production. Les subventions seraient plus utiles
aux économies d'énergie via l'isolation des
bâtiments.
Trop d'effets néfastes
Que trouve-t-on dans les
digestats ? S'ils sont épandus sur des terres
agricoles, pour l'ail de Piolenc, quel serait le
devenir de la future IGP (identification
géographique contrôlée) ? Quelle consommation
d’eau nécessitent les usines de méthanisation ?
Que deviennent-elles lorsqu’elles s’arrêtent ?
Quel serait le bilan CO2 pour le transport des
ordures ménagères et leur méthanisation, puis
les épandages à la ronde ?
En vue d'un débat public, Denis
Maucci, a conclu en désignant deux délégués
auprès desquels les habitants peuvent
s'adresser. Il a aussi rappelé l'arrêté
préfectoral qui bascule le dossier de simple
enregistrement à autorisation soumise à
différentes études et à une enquête publique. Il
a enfin invité l'assistance au verre de
l'amitié, symboliquement alimenté par l'eau de
la station de pompage de Mornas, située à moins
de 3 kilomètres de l'éventuel méthaniseur, alors
qu'elle abreuve
40 communes et 73 000 consommateurs en eau
potable.
Prochain rendez-vous :
assemblée générale de l'ASBN, prévue au Domaine
de la Tapie à Mondragon vendredi 4 avril à
18h30. Contact : 06.08.46.80.19.
J. P.