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Ville de Mondragon - Environnement - Vendredi 1er Décembre 2023
L'eau potable en danger
Le cri d'alarme des opposants à l'éventuelle usine à méthanisation

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De g. à dr. : Georges Truc, Françoise Beaumont, Denis Maucci, Katy Ricard, Serge Bastet, Jean-Marie Triat, Hubert Pradier
 

Et si nous n'avions plus d'eau potable ? Envisageant le pire, l'association Aménager sans nuire à Bollène et ses environs (ASNB) réagit suite au projet d'installation d'un méthaniseur sur des terres agricoles inappropriées au quartier de La Tapie à Mondragon. Une telle usine supposerait l'apport annuel de 18 000 tonnes de matières organiques et l'épandage d'autant de digestats suspects sur des centaines d'hectares. Le tocsin a donc sonné lors d'une réunion publique à la salle des fêtes de Mornas. Un large auditoire directement concerné y était confronté à un possible schéma catastrophe, causé par des risques multiples : crues du Lez et du Rhône, séismes, cuves de camions fuyantes ou renversées, etc. Les conséquences du dérèglement climatique n'arrangent rien. Entre autres, à long terme, elles réduiraient de 30 à 40% le débit du Rhône.

Voilà qui concerne les 72 000 habitants d'une quarantaine de communes, alimentées avec 1368 kilomètres de canalisations par le Syndicat Rhône-Lez-Ouvèze (RAO) qui exploite 8 champs de captages dont les puits de Mornas fournissant 70% d'eau puisée dans la nappe alluviale du Rhône. La mise en danger d'un tel dispositif a déjà nourri une longue polémique (voir éditions antérieures). S'y ajoute ici l'intervention de deux éminents spécialistes.

Les voix opposantes 

Georges Truc, hydrogéologue et ex-enseignant à la faculté des sciences de Lyon, a expliqué la notion d'hydraulique souterraine, liée au fonctionnement des nappes d'eau liées au Rhône et à la plaine de Mondragon et Mornas. Il a évoqué les caractéristiques du site de captage du Grand Moulas, l'influence des aménagements de la CNR (Canal de Donzère-Mondragon, retenue de Caderousse), les canaux de dérivation, des 19 barrages du Rhône, etc. 

Françoise Beaumont, ingénieur de l'agriculture et de l'environnement, a déployé l'aspect administratif, la règlementation dans le périmètre concerné, l'interdiction d'activités dégradantes pour la qualité de l'eau, etc.

Autres interventions : celles de Katy Ricard, maire de Mornas, qui réaffirme son soutien apolitique. Lequel est conforté par ceux de Jean-Marie Triat, ancien hydrologue mornassien, Denis Maucci, président d'ASBN, Serge Bastet, agriculteur, Hubert Pradier, ancien maire de Mondragon, et d'autres voix parmi l'assistance.  Devant la catastrophe encourue, tous regrettent communément l'apathie du Syndicat RAO et l'absence de son président Christian Peyron (maire de Mondragon), cependant invité au débat. Une étude plus poussée du désastre probable manquerait encore au verdict d'une enquête publique, cautionnée par la préfecture. L'usine à méthanisation verra-t-elle le jour ou sera-t-elle utilement reléguée aux oubliettes ? La saga est loin d'être close !                            J. P.

 


Réunion publique et conférences à la salle des fêtes de Mornas



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