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Jean-Marc Barreau, président de l’AMBPV.

Créée en 1992, l’Association pour la Mise en Valeur du Patrimoine de Bollène (AMVPB) souffle cette année vingt bougies. Malheureusement, cet anniversaire coïncide toujours avec une mésentente endémique entre la Ville et l’association, comme le confirme cette assemblée générale, tenue au Château de la Croix Chabrières, autour de Jean-Marc Barreau qui, faute de relève, accepte de conserver la présidence. Il est secondé par Aksana Nicoletti, secrétaire, et Stéphane Caldagrac, trésorier. Près de 50 adhérents sont à ce jour recensés.

L’absence d’un représentant de la municipalité (pourtant avertie) ne facilite guère le dialogue. Rappelons que le conflit porte notamment sur des projets de démolition et l’abandon du centre ancien, où, selon Jean-Marc Barreau, « la population s’est réduite en passant de 1500 à 500 habitants depuis les dégâts de l’inondation centennale de 1993 ».

Par-delà cette métaphore, la municipalité n’en poursuit pas moins la restauration de la collégiale Saint-Martin ou la réfection de la place du 18 Juin. Tandis qu’un statu quo ne donne aucune suite à d’autres priorités, défendues par l’AMBPV : la restauration du centre ville (rue Plan de Grignan, ancienne école privée), l’entretien de l’église Saint-Martin (fermée au public depuis 2007 car menacée d’effondrement), la réouverture du site troglodytique de Barry (interdit d’accès à cause d’une falaise menaçante), etc.

Le soutien de Claude Perron

Claude Perron, architecte et membre éminent de l’AMBPV, récemment  nommé Chevalier des Arts et Lettres, apporte son soutien : « Une ville ancienne n’est pas conçue pour les voitures. Il faut favoriser les parcs de stationnement en périphérie, préserver les rues et îlots de construction, maintenir l’authenticité en bon état, instaurer une ligne budgétaire spécifique. »

Stéphane Caldagrac, Jean-Marc Barreau et Aksana Nicoletti,

Un 20^ème anniversaire qui rit jaune au Château La Croix Chabrières.

Nos éditions précédentes ont, maintes fois, abordé ces sujets, aujourd’hui épuisés. Que dire de plus ?

A l’ordre du jour, figure encore cet « oubli » sur le programme municipal des journées du patrimoine (14 et 15 septembre prochains) : l’AMBPV n’y est pas mentionnée et l’exposition sur le savoir-faire artisanal, qui lui incombe, est annoncée à l’hôtel Justamond, alors qu’elle occupera l’Hôtel d’Albi (exposition sur les moulins).

Intentionnels ou non, ces écarts constituent une bien piètre information. Aux parties adverses, cependant soucieuses du même patrimoine, nous suggérons, une fois pour toutes, un courageux tour de table.

Nous restons courtoisement à leur écoute.