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Le lieutenant Henri Labinal se voit dans l’obligation
de prévenir ses concitoyens.  

Le lieutenant Henri Labinal, chef du Centre de secours, nous adresse un communiqué.

« Depuis plusieurs années, les services techniques de la mairie ont dans leur personnel deux sapeurs pompiers volontaires (SPV) qui interviennent pendant leurs heures de travail lors d’une alerte. Ces derniers mois, il a été très difficile pour la mairie de libérer ces deux SPV pour diverses raisons. Une convention a donc été signée entre le Service Départemental Incendies et Secours (SDIS) de Vaucluse et la mairie de Mondragon. Un mode opératoire définit les conditions d’intervention des deux fonctionnaires sur la commune.

Entre autres, ce document spécifie que, lors d’une alerte, les deux SPV doivent d’abord amener leur véhicule de service au local technique et se rendre ensuite par leurs propres moyens à la caserne. Cela va occasionner une perte de temps considérable pour intervenir auprès des concitoyens.

Je suis dans l’obligation de prévenir la population, car il faut savoir les gens demandent plus d’explications sur nos interventions et n’hésitent pas à porter plainte (retard des secours ou litiges sur les interventions).

D’autre part, une mutualisation des casernes de Mondragon et Mornas était envisagée depuis trois ou quatre ans. Les maires des deux communes, les effectifs de sapeurs-pompiers et le SDIS étaient d’accord. La décision finale était imminente. Or, le maire et le conseil de Mondragon sont contre et s’opposent à des finances et des dépenses autres sur la commune dans les prochaines années.

Par contre, un accord porterait sur la rénovation de l’actuelle caserne, ce que l’ensemble de l’effectif ne croit pas du tout. Le problème reste entier, car nos collègues sapeurs-pompiers de Mornas vont devoir rester dans leur caserne insalubre et dangereuse. Il faut aussi savoir que, dans l’avenir, les petites casernes sont appelées à disparaître. Cette mutualisation nous aurait permis d’obtenir une caserne neuve, une ambulance à proximité des deux communes, du nouveau matériel. A l’heure des grosses difficultés de recrutement de SPV, elle aurait surtout favorisé le regroupement du personnel.

Cette décision aura pour conséquence l’apparition d’une caserne Mornas-Piolenc, tandis que disparaîtra celle de Mondragon. Malgré ces différends, dans la limite de nos moyens, nous continuerons à porter secours à la population. »