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Gaule-du-Rhône Mondragon - Vendredi 26 Février 2016
Les chèvres du Rove à l’assaut des lônes du Rhône
Un débroussaillage écolo, mandaté par la Gaule du Rhône et financé par la CNR

Episodes précédents 
    


Un troupeau vorace mis en place par L’Arbre et la Manière de La Garde Adhémar.
   


Yannick Scali, inconditionnel de l’écopastoralisme.

Depuis sa résurrection en novembre dernier, autour du nouveau bureau présidé par Martial Beaucamp, la Gaule-du-Rhône ignore désormais Lapalud et ne se concentre donc plus que sur le secteur de Mondragon. Rien là de restrictif, bien au contraire ! Venant d’une Association Agréée de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique (AAPPMA), l’action s’avère efficace sur le plan écologique et humain. Le récent épisode « Rivières propres »  en est une belle illustration. Il y a encore mieux.

Imaginez la scène : une centaine de chèvres lâchées dans la nature, en bordure d’un cours d’eau escamoté par les ronces, difficile d’accès pour les pêcheurs et donc livré à l’abandon. Durant une dizaine de jours, sous la protection d’un chien berger des Pyrénées, un troupeau de 94 chèvres du Rove débroussaille les lônes du Rhône. Rien n’arrête l’incoercible voracité de cet animal herbivore. A peine perturbée par la naissance de ses deux chevreaux, une femelle a même mis bas sous nos yeux !

Pour les pêcheurs et Natura 2000

Cette superbe séquence bucolique se situe dans la plaine du quartier de Lamiat, en présence du président de l’AAPPMA Martial Beaucamp, et des conseillers municipaux René Roche et Bruna Romanini. Cette dernière est aussi membre de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFC). Ecolo dans l’âme, elle est donc mandatée par la Ville, mais aussi par la CNR qui finance le débroussaillage, en accord avec  Romain Brusson, responsable (absent et excusé)..

« Je m’occupe de la zone de Donzère-Mondragon, soit 27 Km sur les deux butes du canal, où, depuis trois ans, sont déjà utilisées les chèvres du Rove », explique Bruna Romanini. Particulièrement engagée, elle poursuit : « La ronce pousse toute l’année, elle n’a pas de répit, la chèvre du Rove non plus. C’est l’objet d’une thèse en collaboration avec l’Université d’Avignon, qui paraîtra en 2018. Notre espoir vise une ouverture des lônes jusqu’à Pont-Saint-Esprit, tant pour les pêcheurs que pour Natura 2000. »

La légende du  Rove

Mais d’où viennent ces chèvres d’exception, dotées de grandes cornes torsadées et d’un pelage roux ? C’est là qu’intervient « L’Arbre et la Manière », une entreprise d’élagage et d’abattage, sise à La Garde-Adhémar, mais aussi spécialiste du débroussaillage, car dotée d’un troupeau d’animaux caprins, apparus dans les Bouches-du-Rhône, au petit village du Rove, proche de Marseille, qui a donné son nom aux chèvres.

Yannick Scali, chef d’entreprise et inconditionnel de l’écopastoralisme, nous rappelle la légende : « L’animal serait originaire de Grèce. Au XIXe siècle, des marins pêcheurs auraient embarqué des chèvres vers une destination inconnue, leur bateau aurait chaviré au large de Marseille. Un mâle et une femelle ont survécu, un troupeau sauvage est ensuite découvert, puis apprivoisé au-dessus des calanques marseillaises. »

Peu enclin à l’emploi des tronçonneuses et broyeurs, lourds et bruyants, mais parfois nécessaires à sa profession d’arboriste, Yannick Scali avoue : « En collaboration avec l’animal, qui est un ingénieur-né du débroussaillage, je préfère quelque chose de reposant et efficace. » Quel bel exemple de trilogie animal-homme-nature !       J. P.


Martial Beaucamp               Bruna Romanini

 
Incroyable mais vrai : deux chevreaux sont nés sous nos yeux !
   

Leur voracité est celle d'ingénieurs-nés du débroussaillage !
       
 

Ils ont évidemment la fibre écolo !
   
 

L'écopastoralisme dans toute sa splendeur
      
 

Il veille au bon appétit du troupeau. 

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