Faisant
d’une pierre deux coups, Parlaren a combiné ses bons vœux pour 2012
avec une conférence sur Rosa Bordas (1840-1901), née et morte à
Monteux, et dite la Diva populaire, ou encore la Cigale Rouge. Ce
portrait est celui d’une révolutionnaire provençale, brossé par
Anne Laberento (par ailleurs chroniqueuse attitrée du « Billet
provençal » qui honore chaque dimanche notre page d’Orange).
Bien
qu’elle s’en défende, Anne Laberento est aussi une conférencière
aguerrie. Elle ne raconte pas, mais vit le destin fabuleux de Rosa
Bordas et s’en explique : « Je l’ai découverte lors
de fêtes provençales. Je l’ai évoquée à Carpentras au temps des
radios libres. J’ai poursuivi mes recherches qui ont abouti à la
publication d’un ouvrage, « Rosa Bordas, une voix sous la
commune ».
Du Café
Rouge au culte de Saint-Gens
Celle que
Frédéric Mistral surnommait « La Mountelenco » est
née dans une famille républicaine qui tenait « Le Café Rouge »
à Monteux. Dotée dès l’enfance d’une voix exceptionnelle de
contralto, elle chante « La Marseillaise » que lui a apprise
son grand-père. Adolescente, en tant que soliste, elle rallie quand même
les choristes à l’église. A 17 ans, elle chante à la fête de
Saint-Gens, accompagnée d’un musicien ambulant, qui l’épousera. Le
couple devient un duo d’artistes de renom, qui se produit dans le
Grand Midi, puis à Paris en 1870.
Rosa
Bordas y vient à point nommé, à la veille de La Commune. Son chant
patriotique balaie les mièvreries qui, jusque-là, encombraient les cafés-concerts.
Son succès est fulgurant. Puis, après La Commune, c’est l’exil en
Algérie, où meurt son époux. Elle regagne son bercail à Monteux et
s’y éteint en 1901 à l’âge de 61 ans.
L’ouvrage
« Rosa Bordas » est disponible aux Etudes Comtadines, à
Pernes-les-Fontaines. Coût : 13 €. Contact : 04.90.30.57.26
ou www.etudescomtadines.com
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