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St-Paul-trois-Châteaux
Festival

Urgell Reyes a enflammé le Steinway familial des Bimard 
Le virtuose cubain contribue à la réhabilitation des concerts de piano en solo

Samedi
20 août 2011

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Réputé en tant qu’écrin musical de Saint-Paul-trois-Châteaux, l’Hôtel de Bimard dispose d’un Steinway acajou du plus bel effet. La résonance « enveloppante » de ces pianos ne ferait pas l’unanimité. « C’est un instrument de famille qui date de 1904 et que j’affectionne particulièrement », rétorque Lionel de Bimard, hôte et directeur artistique du festival « Musique en son écrin ».

Il soumet donc son Steinway aux virtuoses du clavier qu’il invite à son festival. Ce que vient d’en tirer Gabriel Urgell Reyes, pianiste trentenaire cubain au tempérament de feu, français d’adoption depuis 2004, déboute les détracteurs. 

Pour « onctueuses » qu’elles soient, les notes du piano décrié n’ont pas empêché l’incision de notes « détachées » coulant en cascades. Point donc de brouillaminis vaporeux ni de flous artistiques, propres aux Steinway, mais un jeu contrasté, du fortissimo au pianissimo prolongé d’un silence, jusqu’à l’extinction complète d’un souffle, relayé par le tonnerre des applaudissements.

   

Un répertoire bien ciblé

Le pianiste s’investit au-delà des partitions, comme il nous le confiera en coulisses : « Mon choix part de musiques populaires qui fusionnent avec l’écriture exigeante du compositeur qui s’en inspire, au-delà d’une simple stylisation. » Isaac Albéniz illustre parfaitement cette hybridité avec El puerto et Leyenda. 

Des compositeurs moins connus, tels qu’Alberto Ginastera, Carlos Fariñas et Molses Simons, pourvoient aussi au jeu avide de l’interprète qui, par ailleurs, a l’habileté de se raccrocher au grand répertoire classique avec Liszt (trois pièces épiques dont « La Campanella » en ouverture du concert) et Chopin (« Barcarolle » offerte royalement en bis).

Urgell Reyes est une pointure indispensable qui contribue à redonner aux concerts de piano solo un faste aujourd’hui déclinant. « Leur programmation a considérablement baissé en dix ans sur Paris en passant de 600 concerts en 2000 à 86 en 2010 », regrette-t-il. La courbe remonte en passant par la capitale du Tricastin, où le pianiste a fait un tabac !

  • Dernier rendez-vous, samedi 27 août à 20h : dîner-concert aux chandelles « Swing an salsa » et défilé de mode. Entrée 50 €. A consulter : www.musique-en-son-ecrin.com

Quelle pêche ! 

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