Roger Boiron, archéologue de l’Inrap, met les écoliers au parfum de découvertes
chez Pradier carrières, prévues au printemps prochain.  

A l’ouest du village, dans la plaine du Rhône, les secteurs écologiques de l’Ile-Vieille et des marais de Lamiat continuent d’associer de bienveillantes attentions. En corrélation avec Natura 2000, la préservation s’impose en fonction d’une biodiversité d’exception. Etendue sur 6 communes dont principalement Mondragon, sur plus de 1400 hectares, une végétation luxuriante favorise la halte migratoire et la reproduction des oiseaux.

En mai dernier, avec l’appui de l’intercommunalité, voilà qui justifiait déjà une remarquable 4^ème édition pour la fête la nature, ouverte aux scolaires. Situées dans le secteur, les carrières Pradier participaient à l’action pédagogique en expliquant l’extraction des granulats dans les zones alluvionnaires. Celles-ci restent en effet tributaires, en amont, d’éventuelles fouilles archéologiques, et, en aval, du respect de la biodiversité avec l’apparition future de lacs.  

Au printemps prochain, la 5^ème fête de la nature intéressera donc de nouveau les classes élémentaires de l’école Jean-Moulin, axées principalement sur l’archéologie.

Les recherches de l’Inrap

C’est là qu’intervient l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives). Roger Boiron, délégué régional PACA, a donc récemment été accueilli au groupe scolaire. Accompagné par Marie-Andrée Altier, adjointe au maire Christian Peyron, il est venu titiller la curiosité des enfants quant aux découvertes chronologiques de l’histoire humaine, enfouies dans le sol.

 Précisément, la Vallée du Rhône en regorge, comme l’explique l’archéologue : « Depuis une dizaine d’années, l’INRAP suit des projets patrimoniaux. Cette archéologie préventive intéresse notamment l’extraction des carrières Pradier, où des fouilles ont déjà livré des vestiges. »

Effectivement, en 2011, ont été découvertes deux occupations successives et superposées, espacées d’un millénaire remontant au haut moyen âge puis à la fin de l’indépendance gauloise. « Notre but est de valoriser ces découvertes auprès de la population et des scolaires par un discours et une présentation adéquate, à la portée de tous », précise l’envoyé de l’Inrap.                J . P.
          

Marie-Andrée Altier  (Ville) et Roger Boiron (Inrap)

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