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Ville de Mondragon - Vendredi 27 Novembre 2020
Déconfinement 1
Noureev et Ivenko ? C'est kif-kif : deux Corbeaux blancs !
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Chers déconfinés,

Ne suis-je point trop optimiste pour déjà parler de DÉconfinement et non plus de REconfinement ? En haut lieu, l'exécutif décompresse en douceur par étapes. Moi, j'abonde carrément dans la liberté d'expression, proche du délire. Car enfin, que signifie aujourd'hui cette illustration hétéroclite ?

Tout est parti du film "Noureev" retransmis à la télé mardi soir via TPS : un portrait du danseur russe hors pair Rudolf Noureev (1938-1993), interprété par Oleg Ivenko, "l'autre Noureev", jeune gloire montante de 24 ans d'Ukraine, dont le sex-appeal n'a rien à envier à celui de son modèle.

Issu d'un milieu pauvre, mais extraordinairement doué, Noureev transcende sa misère vécue et celle du monde dont l'art se nourrit. Géricault et son Radeau de la Méduse (Musée du Louvre) le subjuguent. Ces mourants affamés à la dérive sont le contraire d'une tonicité irréversible : la chorégraphie jusque-boutiste du danseur étoile...

C'est la caractéristique d'un Corbeau blanc, et non pas noir comme d'ordinaire. L'on nomme ainsi les individus d'exception. Noureev défie les lois de la danse, affine sa grâce virile jusqu'à la féminité en s'appropriant des figures jusque-là réservées aux danseuses en tutu. Inversement on peut dire qu'il virilise ainsi les gracieusetés du répertoire...

Je ne suis pas un érudit en matière de danse. Grosso-modo, c'est ce que je retiens du film biographique de Ralph Fiennes et de son interprète Oleg Ivenko d'une confondante osmose avec Noureev.

Et la Sainte Catherine alors ? C'était avant-hier (25 Novembre). Ce jour-là, paraît-il, tous les bois prennent racine. Et les jeunes filles, encore célibataires à 25 ans, se coiffent d'inénarables chapeaux. La tradition s'essouffle... Mais, en guise de pirouette, les moribonds peints par Géricault ont la vie sauve sur la tête d'une midinette !      J. P.

 

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