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  • L'ordinateur me bouffe les neurones. Je les régénère en me baladant à vélo. Mais je trimbale toujours une souris dans la tête. Et un appareil photo en bandoulière.
     
  • Je n'ai donc pas résisté à l'appel des colzas. Ceux-là illuminent la plaine, de l'autre côté du grand canal (quartier des Genestes).
     
  • Ça roule bien. C'est plat. Pas de vent. J'arrive à La Croisière. Je désobéis en traversant la Nationale 7 (sans faire le détour par la bretelle qui l'enjambe). Me voici à proximité de la gare SNCF. Je longe une vieille voie ferrée rouillée. Je m'assois sur une sorte de rotonde et je regarde passer deux ou trois trains.

p Je regarde passer les trains

 
 

p Plus jaune que ça, tu meurs... p Je me portraiture tout seul (via retardateur)
 

p Rien de tel qu'un vélo pour vous décongestionner
les neurones mis à mal par l'ordinateur
 

p Quartier des Genestes (sauf erreur)
 
 
  • Je rentre à Mondragon en zigzaguant entre la voie ferrée et la Nationale 7 (quartier du Cairon - Notre-Dame des Plans).
     
  • Je traverse de nouveau la 7 et me retrouve dans la plaine de l'autre côté du canal (quartier des Cazeaux).
  • Pour autant, je n'en ai pas fini avec les trains. Le TGV vrombit au-dessus de ma tête. J'ai fait halte sous un pont SNCF.
     
  • Les colzas m'ont bien lâché la grappe. Mais voici que les piles du pont, à leur tour, m'interpellent...
 
 
 

p Y a le TGV qui passe au-dessus de ma tête. Mais je m'en fous. J'ai d'autres décibels à fouetter :
peut-être bien ceux d'un groupe techno qui aurait peint des logos sur les piles du pont.
 
 
 

p Qu'on le veuille ou non, le gars qui a pondu ça, il a du talent. Reste le choix du support, discutable...

 
  • On a tout dit et son contraire sur l'art urbain du graph. Je ne vais donc pas rouvrir le débat ici.
     
  • Sachez quand même qu'à Paris ou New-York (oui, j'ai un peu voyagé), j'ai carrément vu des rames de métro véhiculer ce genre d'oeuvres revanchardes.
     
  • Au niveau du flâneur que je suis, c'est l'admiration béate...
     
  • Au moulin à huile, les colzas !
     
  • Ci-devant, une délinquance inspirée donne dans l'art moderne.
     
  • Moi, j'aime... Pas vous ?  (Sauf le respect pour la SNCF, bien sûr)

 

 

p Je préfère Schubert à la techno.
N'empêche que je flippe, moi,  devant ça. Pas vous ?
 

p Des expos, j'en vois des tas (je suis pigiste à "La Provence").
La plupart n'équivalent pas ce que j'ai, là, devant moi.
 

p Seuls les enfants dessinent de la sorte. Les murs de la maternelle
m'offrent de mêmes jaillissements spontanés (subversion et art du cadrage en moins).
 

 

p En fait de neurones désengorgés, je suis rentré chez moi, la tête lourde. Seul l'ordinateur
pouvait l'alléger. C'est toujours lui qui a le dernier mot.  J'ai rangé mon vélo et pondu ça.

 

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