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Sous
la férule de Claude Raoux, adjoint au patrimoine, une commission municipale
vient d’aboutir à l’inauguration du circuit médiéval qui a soulevé un
vif intérêt et déplacé énormément de monde (voir
page). Un
bémol : l’absence de Marianne Bignan, historienne locale, érudite en la
matière et résidant avec son frère Jean-François sur le parcours dudit
circuit.
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Cette
absence regrettable trouve sa source dans des erreurs et des lacunes, relevées
sur des panneaux. Intransigeante, Marianne Bignan s’en est vainement émue
auprès de la municipalité, arguant « que la rigueur historique
exige de rectifier. »
Le
monastère oublié
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Points
contestés par l’historienne : « Rien
ne prouve que l’église Saint-Martin a été fondée au IXe siècle, mais elle
existe déjà en 971 et appartient au monastère qui durera presque un millénaire,
donnera son nom à l’église, mais dont la fondation ne figure pas sur le
panneau. Les moines sont sécularisés en 1721 et non 1728. L’érection en collégiale date de 1727.
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On
ne peut affirmer que le comte Raymond VII de Toulouse a construit la tour. Des
travaux d’embellissement, et non d’agrandissement, sont dus à Pons de Pons,
et non Paul de Pons, qui achète la tour en 1499 et non en 1494. De 1619 à
1792, elle appartient au seigneur et prieur de Bollène.
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Cette demeure
seigneuriale fait office de prison, notamment durant la Terreur. En 1792, elle
devient la propriété de la ville de Bollène. Le clocher n’est pas
mentionné, alors qu’il constitue l’ultime reste du monastère en lui
servant probablement de donjon. »
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