Fondée
en 1991 à Avignon, l’association Contraluz, axée sur la culture
hispanique, n’était pas sûre de son coup. Comment concurrencer
Perpignan ou Montpellier, déjà expertes en la matière ? Le défi
consistait à franchir le Rhône, là où l’Espagne, disait-on,
importe peu.
C’était
sans compter avec le président Jean-François Grima et son équipe
hispanophile qui poursuivent aujourd’hui leurs investigations au nord
du département, à Mondragon, où les a invités le Comité des fêtes
pour ses 18èmes Rencontres des musiques et saveurs de
terroirs qui sont aussi un passeport pour l’Argentine et le tango.
Ce
vendredi soir, après un cocktail de bienvenue, un premier volet mettait
en scène « La Orchestra Troptica », un quintette de
musiciens inspirés qui, conditionné par un accueil chaleureux, « avouera
son plaisir à jouer devant le public ». Lequel rétorquera
illico « partager ce bonheur ». Sachons gré à
Evelyne Lacheret, prospectrice, d’être à l’origine d’aussi
belles rencontres.
Connaissance
de l'autre
Remontant
jusqu’aux années 30 et 40, le répertoire chaloupe sur une rythmique
latino-américaine. L’intervention sensuelle de deux couples de
danseurs patentés ajoute au ravissement des spectateurs, plongés au cœur
de la milonga, bal populaire exclusivement consacré au tango, que
retracent encore une exposition photo et un diaporama.
Parti des
bas-fonds de Buenos Aires, le tango argentin a acquis ses lettres de
noblesses. Pour Contraluz, « c’est une action fondée sur la
connaissance de l’autre ». En amont du spectacle, dans
l’après-midi, une intervention à l’école Jean-Moulin a planté le
décor, déjà largement esquissé par de remarquables
dessins d’enfants, exposés à la salle des fêtes.
La qualité
de l’échange est tangible. Elle s’est poursuivie avec un second
volet, ce samedi, autour d’un conte argentin, un repas typique et un
concert dansant animé par Quinteto Sedano. A suivre…
Soirée
de Samedi
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