Cette cinquième soirée festivalière se distingue par son affluence qui, à elle seule, dépasse largement celle qu’ont totalisée les quatre précédentes. Inquantifiable, ce vendredi soir, le magma humain débordait au-delà du champ de visibilité, accessible aux seuls adulateurs point trop écartés de l’axe du podium. Mais pour qui, au juste, sont-ils venus en surnombre ? Un binôme astucieux départage difficilement les deux clans.

La première partie nous valait le retour des Latinos Lovers, déjà venus aux Polys bollénoises en 2012 et 2014. Escortés par un bataillon de jolies filles aux falbalas exotiques, les frères andalous Tito et Samuel arborent désormais une haute crête de cheveux et des tempes rasées, comme l’exige la mode. Toujours aussi endiables, des rythmes hispanisants ricochent sur les guitares et soulèvent la foule.

La seconde partie misait sur une égérie des années 80, numéro 1 du Top 50, additionnant forcément pas mal d’heures de vol au hit-parade de ces dernières décennies. Qu’allions-nous donc voir arriver ? Heureuse surprise : toujours aussi fraîche, la belle Julie Pietri arbore un look juvénile défiant le temps ! Les inconditionnels du genre en ont eu pour leur douce nostalgie, invités, selon le tube de la chanteuse, « à se lever et à danser » avec elle.