Mais l’œil
lumineux de la chanteuse a aussi pallié ce rafraîchissement incongru.
On ne saurait en dire autant du clarinettiste Christian Morin, au
demeurant superbe jazzman, mais qui, comme bon nombre d’illustres
instrumentistes, se regardent en dedans et jouent, les yeux fermés.
Cette
concentration reste sans doute le gage d’un engagement total de la
part de l’artiste aux facettes multiples. Le défi consiste ici à
supplanter diverses autres fonctions telles que dessinateur humoriste,
présentateur radio et télé, comédien de théâtre et de cinéma.
Autant de rôles qui lui collent à la peau et diluent sa personnalité.
A notre
tour, fermons les yeux et écoutons, entre autres, Duke Ellington défendu
par un magnifique clarinettiste, soutenu par un trio avisé (clavier-contrebasse-batterie)
et, accessoirement, nommé Christian Morin.