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Ville de Bollène - Lundi 15 Septembre 2014
« L’Outil en main » lance un appel à l’aide
Faute d’espace vital, l’atelier se limite à cinq apprentis sur les dix envisagés.
La Communauté de communes (CCRLP) promet son soutien

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Visite de l’atelier de l’entreprise de maçonnerie Barreau-Biensans
où s’est tenue l’assemblée générale.  

Toujours pas de local approprié. L’Outil en main (OEM) a donc tenu son assemble générale en son siège provisoire, situé au sein de l’entreprise de maçonnerie Barreau-Biensans, route de Mondragon, à Bollène. L’association rend quand même compte d’un début d’activité prometteur mais attend des jours meilleurs.

En avril dernier, à la lumière du congrès régional qui s’est tenu à Bollène en présence de Yana Boureux, présidente nationale, nous avons déjà apprécié à sa juste mesure la devise, chère au président local Jean-Marc Barreau : « Un homme de métier – enfant » pour la transmission du savoir-faire. Le concept  est apparu à Troyes en 1987 Il compte aujourd’hui en France 111 antennes, réparties dans 45 départements, pour environ 2000 hommes et femmes de métier et 1000 autres intervenants bénévoles. Soit trois milliers de personnes qui encadrent près de deux milliers d’enfants de 9 à 14 ans.

Depuis 2011, ce dispositif englobe donc l’antenne de Bollène qui a du mal à se développer. Présenté par Nicole Brolles, secrétaire, le rapport d’activités 2013-2014 est toutefois encourageant : démarrage des ateliers avec deux élèves et trois artisans : Jean-Marc Barreau (maçonnerie), Vianney Tinel (taille de la pierre) et Henri Fraisse (peinture décoration) ; découverte de l’atelier de Michel Mathieu (poterie) ; atelier improvisé chez Helke Lettman (peintre décoratrice) ; visite d’un chantier des compagnons du Tour de France, etc.

  

L’éducation nationale ne suit pas

Etalé sur trois trimestres, un atelier a aussi été animé à l’école élémentaire Giono. Huit enfants y ont participé, bien sûr avec l’aval de l’éducation nationale « qui ne renouvelle pas l’expérience, faute de crédit », comme le regrette Isabelle Ducastaing, conseillère pédagogique. D’où l’idée d’un éventuel autofinancement par l’OEM pour la poursuite de cet atelier. Des voix s’en émeuvent : « Alors qu’en France, il pallie l’échec scolaire, des pays tels que l’Autriche ou la Suisse, misent sur le travail manuel qui fait partie intégrante de l’éducation et devient valorisant pour des enfants particulièrement aptes. »

Sollicité, Anthony Zilio, président de la Communauté de Communes Rhône-Lez-Provence  (CCRLP), a rencontré L’Outil en main qui lui a soumis son objectif : élargir le recrutement à dix élèves et à un nombre égal ou supérieur d’artisans retraités. D’où la nécessité d’un local spacieux et adapté. La CCRLP pourrait apporter une aide administrative et technique (dossiers, recrutement d’artisans, équipement d’ateliers).

La saison 2014-2015 s’ouvre avec le recrutement d’une dizaine d’artisans prêts à passer bénévolement le flambeau pour les métiers suivants : maçonnerie, taille de la pierre, menuiserie, peinture, poterie, boulangerie, couture, cuisine… L’inscription de l’enfant coûte 110 € (dont 38 € pour frais d’assurance). L’apprentissage se poursuit les mercredis après-midi dans l’atelier de l’entreprise de maçonnerie Barreau-Biensans, mais se limite actuellement à cinq enfants, faute de place. Une carence inadmissible qui en appelle au réveil des consciences.

  • Contact : 04.90.30.18.98. 

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