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Bollène Exposition |
Michel
Bettendroffer, photographe obstiné du monde
rural Comment sauvegarder la petite agriculture |
Vendredi 3 Mai 2013 |
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En une bonne vingtaine de clichés, se déploie ici une force tranquille, glanée aux quatre coins de la France paysanne ou de ce qu’il en reste. Aux antipodes de la mondialisation galopante, voici Marie dans son jardin, Marie au rouet, le rempailleur de chaises, le sabotier, le tonnelier, le charron, le maréchal ferrant. Le cadre s’élargit et embrasse des arpents de campagne, animés par des scènes bucoliques : transhumance, vendanges, fenaison, apiculture. Point de tracteurs, ni d’engins motorisés. Seuls les chevaux et les bœufs suffisent toujours aux travaux des champs. Au-delà de la nostalgie, l’on veut encore y croire. Cette imagerie populaire ne témoigne pas encore d’un temps tout à fait révolu. « Ces photos couvrent une période d’une dizaine d’années », nous rassure Michel Bettendroffer. Mais son credo n’est pas dupe : « J’ai
vécu à la campagne au rythme des saisons. Mes personnages nous montrent la
noblesse du monde paysan, transmis par plusieurs générations. Mais le progrès
a sonné le glas du monde rural. On n’entendra bientôt plus chanter sur les
collines ou dans les vallons. On ne dansera plus le soir des moissons et des
battages » Natif d’Alès, ce Cévenol a développé une passion pour la photographie auprès des acteurs du monde paysan. « Je souhaite qu’on préserve l’identité de la petite agriculture et qu’on sauve les paysages ruraux », explique-t-il. Son outil : un boîtier numérique. Mais il reste accro au tirage argentique. Ses photos sont exemptes de tout artifice, et donc d’un naturel confondant. Il a animé le club photo Rhône Poulenc à Salindres et exposé partout en France. Bollène a l’honneur de l’accueillir aujourd’hui.
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